(AOF) - Après un consortium de huit banques, c'est au tour de Cerberus de s'intéresser à Ambac. Hier, la chaîne de télévision CNBC a révélé que le fonds d'investissement serait en discussions avec les autorités américaines et les banques pour prendre une participation au capital du deuxième rehausseur de crédit américain. Cerberus a pris l'habitude d'investir dans des actifs financiers en difficulté depuis le début de la crise du "subprime". Ambac, dont l'activité initiale consistait à garantir des "municipal bonds", c'est-à-dire les obligations émises par les collectivités locales, risque aujourd'hui des milliards de dollars de pertes après avoir garanti des obligations liées à des créances "subprimes". Déjà, depuis plusieurs semaines, un groupe huit banques, dont les Françaises BNP Paribas et Société Générale, est au chevet du "monoliner". Vendredi dernier, la même chaîne CNBC estimait que l'annonce de leur plan de sauvetage devrait intervenir lundi ou mardi. Finalement, il semble qu'elle soit repoussée à un futur proche. L'une des principales batailles menées par Ambac, comme les autres rehausseurs, est celle de la conservation de sa note AAA par les agences de notation. Pour cela, l'organisme doit maintenir un niveau de fonds propres suffisant. Ce "triple A" lui permet de conserver la confiance des marchés et de garantir la liquidité nécessaire à son activité. Pour l'instant, Ambac semble bien résister et n'a pas subi de dégradation de note. Cependant, l'agence Standard&Poor's, si elle a maintenu sa note la plus élevée, précise que le rehausseur est toujours "sous surveillance en vue d'un possible déclassement" dans les deux ans à venir.