Rhodia plonge désormais de 17%, de retour sous les 17 Euros. Les investisseurs se sont vite focalisés sur la forte hausse des prix des matières premières et de l'énergie qui menacent les marges du groupe.
En 2007, Rhodia a plus que compensé l'augmentation des coûts des matières premières et de l'énergie par ses hausses des prix (+3,9%) mais cette course devra être poursuivie cette année, le premier trimestre 2008 montrant déjà une accélération de cette augmentation des coûts des matières premières et de l'énergie par rapport à 2007.
Rhodia prévoit ainsi une hausse de l'ordre de 80 ME liée aux prix des matières premières et de l'énergie au premier trimestre 2008. Ce montant se compare à 120 ME sur l'ensemble de l'année 2007.
Dans ce contexte, Rhodia n'a pas confirmé son objectif de générer en 2008 une marge d'EBITDA récurrent supérieure à 15% pour l'activité Chimie (hors activité liées aux crédits d'émissions de CO2), objectif sur lequel le groupe affichait sa confiance il y a encore un an. En 2007, la marge d'EBITDA récurrent hors activités liées aux crédits d'émissions de CO2 a atteint 13,6%.
La filiale Energy Services a dégagé en 2007 un EBITDA de 181 ME représentant 22,6% de l'EBITDA du groupe (799 ME) grâce à l'activité de crédits d'émission de CO2 qui a apporté une contribution de 135 ME d'EBITDA. En 2008, les deux sites de réduction des émissions de gaz à effet de serre, construites sur les sites d'Onsan en Corée du Sud et de Paulinia au Brésil devraient représenter 13 millions de tonnes crédits d'émission de CO2 dont 9 millions de tonnes ont déjà été vendus à terme à un prix de 15 Euros la tonne (soit des revenus de 135 ME).
La plate-forme de trading Orbeo, société commune détenue par Rhodia et la Société Générale, a été créée en 2006 pour permettre d'optimiser la valeur de ces crédits. On notera toutefois que ces crédits sont remontés dernièrement à plus de 20 Euros la tonne sur l'European Climate Exchange.
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