(AOF) - Flambée du pétrole, faiblesse du dollar par rapport à l'euro...il semble que ces derniers jours, le paysage macroéconomique soit bouleversé par une vague de records. Dans son étude hebdomadaire, Natixis a donc relevé ses prévisions pour intégrer une production moins forte que prévue face à la saturation des installations électriques qui ne peuvent plus fournir l'industrie minière. Pour l'équipe de Patrick Arthus, la question qui se pose à nouveau est de savoir si cette hausse a un caractère durable ou si une accalmie est prévisible. Pour ce qui est du pétrole, le seuil de 80 dollars constitue, selon elle, "un nouvel étiage." Les économistes de Natixis estiment que "la hausse des prix des métaux est liée à celle de l'énergie et donc du pétrole. Une baisse prononcée et durable des cours ne pourra intervenir que dans un contexte de ralentissement marqué non seulement des Etats-Unis mais aussi de la Chine". Ils jugent que "la spéculation, si elle existe, s'appuie sur des éléments structurels qui laissent présager des hausses de prix tant que les capacités de production ne pourront suivre une croissance mondiale de 5 % par an." Le scénario macroéconomique élaboré par Natixis "s'assoit sur une très faible croissance économique américaine au premier semestre avant un redémarrage progressif à compter du deuxième semestre". Pour le pétrole, le bureau d'études a ajusté ses prévisions du premier trimestre à 90,8 dollars/baril, compte tenu de la moyenne observée sur les deux premiers mois. Concernant les fonds, les analystes anticipent qu'ils resteront "actifs sur le pétrole et les autres matières premières durant l'ensemble du premier semestre", ce qui se traduira par une prime spéculative. "Sur la deuxième partie de l'année, ils se reporteraient sur le marché des actions notamment, délaissant les matières premières, actifs de plus petite taille", ajoute le bureau d'études.