Wendel vient d'obtenir un coup de pouce inespéré dans son bras de fer avec Saint-Gobain. L'un des hommes d'affaires les plus influents du pays, Claude Bébéar, soutient en effet la cause du fonds d'investissement, en défendant notamment le principe des droits de votes doubles.
Dans un entretien publié par 'Le Figaro', le président du conseil de surveillance d'Axa estime que les droits de vote doubles "sont une façon normale d'avantager les actionnaires fidèles d'une entreprise, les actionnaires prêts à l'accompagner dans la durée".
Saint-Gobain, dont Wendel a acquis ces six derniers mois 17,8% du capital, souhaite contraindre son nouvel actionnaire à renoncer à ses droits de vote double, de crainte de subir une prise de contrôle "rampante" du groupe de BTP dans 18 mois.
Claude Bébéar enfonce le clou en ajoutant qu'il "ne voit aucun scandale à l'opération (de Wendel) dans Saint-Gobain. Wendel "est un investisseur français, ce que je préfère tout de même à certains fonds pirates. C'est aux deux groupes de trouver les moyens de s'entendre (...) dans l'intérêt de la société et sans se comporter comme le propriétaire de l'entreprise", a estimé le "parrain" du capitalisme français, qui a annoncé hier, à 72 ans, sa décision de prendre sa retraite du groupe Axa.
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