(AOF) - L'indice CAC 40 a affiché un recul hebdomadaire de 0,70% à 4790,66 points. Le mois de février se clôt sur un repli de 1,6% pour l'indice phare de la place parisienne, qui avait déjà chuté de 13,3% en janvier. La semaine avait pourtant débuté sous des auspices favorables sur fond d'informations rassurantes au sujet des rehausseurs de crédit américains. Standard & Poor's avait confirmé le maintien de la note de crédit 'AAA' des deux plus importants, MBIA et Ambac, et le plan de sauvetage de ce dernier s'annonçait imminent. Voyant s'éloigner le risque de nouvelles importantes dépréciations, le secteur financier apportait un soutien de poids à la progression des indices. Les bons résultats en provenance des sociétés européennes comme Lufthansa, Munich Re ou Suez contribuaient également à l'amélioration du moral des investisseurs. Mais le pessimisme a repris l'ascendant, dans le sillage de la publication d'une série d'indicateurs inquiétants (baisse des prix de l'immobilier, croissance, chômage.) concernant la santé de l'économie américaine. Face à la montée des risques d'une grave récession outre-Atlantique, le président de la Fed n'a pas fait mystère de sa volonté de poursuivre la baisse des taux. A contrario, certaines statistiques européennes, notamment la légère amélioration du climat des affaires en Allemagne et la forte progression de la masse monétaire M3, ont conforté la Banque centrale européenne dans sa politique de maintien des taux. Ces perspectives d'évolution des taux d'intérêt des deux côtés de l'Atlantique ont propulsé l'euro au-dessus de 1,50 pour un dollar. La devise européenne a inscrit un nouveau sommet historique à 1,5239, vendredi. Cet envol s'est accompagné de celui de l'or noir, qui a dépassé son précédent record absolu, même corrigé de l'inflation, qui datait de 1980 au moment de la révolution iranienne. Le cours du baril de pétrole léger américain a brièvement dépassé les 103 dollars. La baisse de la devise américaine a incité les investisseurs à privilégier les matières premières libellées en dollars. Ces actifs paraissent en effet relativement bon marché. De plus, l'OPEP serait tentée de réduire son offre afin de maintenir inchangés ses quotas de production lors de sa réunion début mars.