Zone euro : croissance 2007 abaissée de 2,7% à 2,6%

04/03/2008 - 16:59 - Option Finance

(AOF) - La croissance 2007 de la zone euro a été ajustée à la baisse de 2,7% à 2,6%, a annoncé Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes, contre 2,8% en 2006. L'économie européenne affiche sa plus mauvaise performance depuis deux ans, mais fait mieux que les Etats-Unis, +2,2%, ce qui n'avait pas été constaté depuis 2001, et le Japon, +2,1%. Toutes les composantes du PIB ont été affectées par fort ralentissement constaté quatrième trimestre. La croissance sur les trois derniers mois de 2007 a été confirmée à 0,4% et l'estimation du troisième trimestre a été ramenée de 0,8% à 0,7%. Affectée par le niveau élevé de l'inflation, la consommation des ménages a ainsi reculé de 0,1% à la fin de l'année, alors qu'elle avait augmenté de 0,5% au cours du troisième trimestre. La consommation publique a également reculé de 0,1%. L'investissement a lui continué de croître, mais au rythme plus faible de 0,8%, contre 1,2% au trimestre précédent. Le coup de frein s'est aussi fait sentir au niveau des exportations, dont la progression est tombée à 0,5% après 2,1% au troisième trimestre. "Les données disponibles pour le premier trimestre 2008 ont confirmé le ralentissement de l'activité. L'indice PMI composite de l'activité et l'indicateur EuroCoin signalent une croissance de l'activité au-dessous de son rythme potentiel au premier trimestre 2008", a souligné Clemente De Lucia, économiste chez BNP Paribas. Il estime que "la croissance du PIB devrait être bien inférieur à 1,5% cette année, en nette décélération par rapport au 2,6% de 2007". Le 21 février, la Commission européenne avait révisé en baisse sa prévision de croissance 2008 de la zone euro de 2,2% à 1,8%. Bruxelles estimait cependant que ce ralentissement pourrait être de courte durée. Un tel scénario repose cependant "sur l'hypothèse d'une relance rapide de l'économie américaine, tirée par un assouplissement très net de la politique monétaire et budgétaire, et d'une normalisation progressive des marchés financiers", avait précisé la Commission. A l'heure actuelle, l'incertitude règne autour de l'ampleur et de la durée du ralentissement aux Etats-Unis, ce qui s'est traduit par le repli des principales places boursières mondiales.