(AOF) - Dans son tour d'horizon des marchés mondiaux pour le mois de février, la Barings reste plutôt positive, notant que la crise qui touche actuellement la finance ne semble pas se diffuser aux marchés émergents et aux autres secteurs d'activités. A l'exception, notable, des marchés américains, la banque britannique estime que les marchés actions se sont stabilisés en février, après un mois de janvier particulièrement difficile. Dans la plupart des cas, les indices les plus importants sont donc restés dans l'expectative, en raison des problèmes rencontrés par les entreprises de services financiers. A leur propos, la Barings a remarqué que si les grandes institutions financières ont continué d'annoncer des dépréciations massives en raison de leur exposition aux crédits hypothécaires à risque, elles ne sont plus les seules. Février a été marqué par l'annonce de pertes dues au "subprime" de la part d'établissements plus modestes, souvent avec une assise régionale et une activité de banque de détail importante. Dans le cas des marchés obligataires, le principal changement observé par la Barings en février a été la chute des rendements des obligations de court terme par rapport à celles de long terme, qui sont restées globalement inchangées dans la plupart des pays. Les analystes estiment que les investisseurs se sont focalisés sur les risques encourus par l'économie américaine et la possibilité que la Réserve fédérale abaisse ses taux dans un futur proche. Ailleurs, et spécialement dans les marchés émergents, les données recueillies par la Barings montrent une croissance solide et une hausse des pressions inflationnistes. Ainsi, les analystes relèvent que plusieurs Banques centrales, y compris la chinoise, ont pris des mesures pour resserrer leur politique monétaire.