(AOF) - Selon la stratégie mensuelle d'investissement d'Axa, "la crise financière qui a secoué les économies développées l'année passée a entraîné une hausse générale de l'aversion au risque dans le secteur privé et, consécutivement, l'augmentation de prise de risque du secteur public". Estimant que le risque d'une récession est fort aux Etats-Unis au premier semestre, avant que l'économie ne rebondisse dans la deuxième partie de l'année, les analystes recommandent de rester sous-pondéré en actions, neutre en obligations et surpondéré en liquidités. Sauvetage de la banque britannique Northern Rock, de l'allemande West LB, programme de stimulation budgétaire, les gouvernements occidentaux interviennent directement dans le secteur financier afin d'empêcher son effondrement. Axa a tout de même été surpris de la résistance des matières premières à l'effondrement des marché. Dans ces conditions, il n'y a d'autre choix, selon lui, que celui de différer l'achat des actifs bon marché. "Nous résistons à la tentation des valorisations attrayantes car les risques économiques de court terme pourraient accentuer l'aversion au risque. Au niveau sectoriel, nous continuons de préférer les grandes capitalisations. Au sein des obligations, il nous semble prématuré de montrer davantage d'optimisme sur le crédit. La menace inflationniste nous pousse à conserver une exposition aux obligations indexées", affirment les analystes. Selon Axa, "des taux d'intérêt plus faibles sont un élément nécessaire à la meilleure santé de l'économie, mais ils ne seront pas suffisants". Sa note rappelle le besoin de "constater également davantage de transparence dans le secteur financier concernant les provisions et les bénéfices futurs des banques". De plus, les analystes restent soucieux de la liquidité des marchés de crédit.