Nouvelle semaine noire pour la Bourse de Paris

07/03/2008 - 18:26 - Option Finance

(AOF) - D e nouveaux plus hauts historiques pour le taux de change euro/dollar et le baril de pétrole et une crise du marché du crédit qui ne cesse de faire de nouvelles victimes, tels sont les ingrédients du cocktail toxique qui a indisposé les places boursières mondiales cette semaine. Vendredi, l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,26% à 4618,96 points, cédant 3,58% en cinq séances. La décrue de l'indice vedette de la place parisienne s'élève désormais à 17,73% depuis le 1er janvier. Il se rapproche à grands pas de son plus bas depuis fin 2005 de 4505,14 points, touché le 22 janvier. La monnaie européenne est, quant à elle, montée jusqu'à 1,5461 dollar, vendredi. Elle a bénéficié du ton ferme adopté par le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet au sujet de l'inflation, douchant les espoirs d'une prochaine baisse des taux d'intérêt sur le Vieux Continent. L'euro a également été dopé par les très mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour février. 63 000 postes ont été supprimés outre-Atlantique le mois dernier. La première économie mondiale a donc enregistré le deuxième mois consécutif de contraction de son marché du travail, une première depuis mai-juin 2003. Cette publication renforce le scénario d'une économie américaine en récession. Cette envolée s'est accompagnée de celle de l'or noir, qui a dépassé les 105 dollars le baril. La baisse de la devise américaine a incité les investisseurs à privilégier les matières premières libellées en dollars. Ces actifs paraissent en effet relativement bon marché. De plus, l'OPEP, passant outre la demande du président américain George Bush d'ouvrir les vannes, n'a pas modifié ses quotas lors de sa réunion de mercredi. La semaine a aussi été marquée par un regain d'inquiétudes sur le marché du crédit immobilier. Ainsi, Carlyle Capital, filiale du fonds d'investissement Carlyle Group, a été suspendu de cotation après avoir été incapable de répondre à des appels de marge. De même, le spécialiste américain du crédit immobilier Thornburg a connu des difficultés de financement.