(AOF) - Selon "La Tribune", BNP Paribas pourrait lancer une offre sur la Société Générale en mai, avant l'assemblée générale du groupe de la Défense. Conséquence de cette nouvelle, le titre Société Générale progresse de 3,67% à 69,40 euros à la Bourse de Paris, prenant la tête des hausses du CAC. D'après le quotidien, qui cite des estimations d'analystes financiers, le rachat éventuel du groupe bancaire se ferait à "un prix proche de 90 euros", soit une prime de 34% par rapport au cours de clôture du titre hier. Réagissant à l'article, BNP Paribas a qualifié l'information de "pure rumeur" ajoutant que "l'article ne précise pas s'il s'agit de mai 2008 ou mai 2014". Affaiblie par la crise du "subprime" et la perte de trading de 4,9 milliards d'euros de "l'affaire Kerviel", la Société Générale a bouclé, avec succès, une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros, afin de restaurer ses fonds propres. Les actionnaires principaux du groupe ont répondu présents et certains en ont même profité pour renforcer légèrement leur position dans l'établissement bancaire. Groupama et la CDC ont ainsi souscrit un montant supérieur à leur participation initiale. En revanche, les salariés du groupe, qui représentaient 7,17% du capital, vont voir leur participation passer sous la barre des 7%, faute de disposer de liquidités suffisantes. Selon "La Tribune", ces derniers s'opposeraient à "toute offre française" en particulier à BNP Paribas, "compte tenu des doublons en banque de détail et des menaces qu'une telle offre pourrait faire peser sur l'emploi dans le réseau français", selon un analyste cité par le quotidien. En revanche, d'après la même source, une offre émanant d'un groupe étranger, comme Unicredit, dont l'intérêt pour la Société Générale a été souvent évoqué ces derniers mois, aurait plus de chances de recevoir l'aval des employés du groupe.