LAGARDERE : chiffre d'affaires en hausse de 8,5% en 2007

12/03/2008 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - En 2007, Lagardère a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 8,5 % à 8,582 milliards d'euros. Le résultat opérationnel courant gagne 22 % à 636 millions d'euros. Hors contribution de Lagardère Sports, le pôle média est en croissance de 10,4%, selon un taux de change euro/dollar figé à 1,30. Le résultat net consolidé - part du groupe ressort à 534 millions d'euros, contre 291 millions d'euros. Le groupe propose un dividende de 1,30 euro par action au titre du résultat 2007, à comparer à 1,20 euro versé au titre du résultat 2006. "Cette proposition reflète la bonne santé financière ainsi que la confiance de Lagardère en ses performances futures", indique le communiqué. Au 31 décembre 2007, l'endettement financier net s'élève à 2 570 millions d'euros, en progression par rapport au 31 décembre 2006 (2 045 millions d'euros). Cette augmentation est notamment "due au financement des acquisitions (Sportfive, Jumpstart, Nextedia)", selon Lagardère. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Lagardère a organisé ses activités médias en quatre branches. Lagardère Services regroupe ses activités de distribution de presse et de produits de communication et de loisirs. Il s'agit de la plus importante branche du pôle médias, avec plus de 40% des ventes. Lagardère Publishing comprend ses activités d'édition et de distribution de livres. Lagardère détient notamment les éditions Hachette, Hatier, Grasset, Larousse, Dalloz..., et est numéro un du livre de poche en France. En rachetant la branche édition de l'Américain Time Warner, le groupe français est devenu l'un des leaders mondiaux du secteur. Lagardère Active réunit, d'une part, les activités d'éditeur de magazines du groupe (Elle, Paris Match.) et, d'autre part, ses activités audiovisuelles (Europe 1, Canal J.) et numériques. Lagardère Sports est, elle, spécialisée dans la gestion et le marketing des droits sportifs. Enfin, le secteur des hautes technologies (aéronautique, espace, défense) représente l'autre pôle d'activité du groupe qui détient une participation de 7,5% dans EADS. Lagardère a signé un protocole d'accord définitif concernant la prise de participation majoritaire de Butler Capital Partners dans le groupe Virgin. Virgin est l'un des leaders en France de la distribution de produits culturels, avec un chiffre d'affaires consolidé de l'ordre de 400 millions d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le portefeuille d'activités de Lagardère dans les médias est diversifié, avec une présence dans des métiers cycliques (presse et audiovisuel) dépendant des investissements publicitaires et dans des métiers contra-cycliques, comme la distribution et les livres, qui résistent mieux en période de retournement conjoncturel. -Lagardère se rapproche un peu plus d'un statut de "pur" groupe de médias, ce qui se traduit par une réduction de la décote de conglomérat qui lui était appliquée grâce à la cession de la moitié de sa participation dans EADS. - La situation financière de Lagardère est saine et son exposition au dollar est limitée. - Le groupe souhaite renforcer sa présence dans les contenus media à fort potentiel. Il a ainsi racheté Sportfive, leader européen dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs, qui devrait lui assurer des revenus récurrents et bien margés.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe doit améliorer la rentabilité de son activité presse qui, confronté à la concurrence des médias sur Internet, a connu un ralentissement en 2006. - Le statut juridique de la société (la commandite, qui permet de dissocier l'exercice du pouvoir de la détention du capital) interdit toute tentative d'offre publique d'achat. - Les activités distribution s'apparentent davantage à de la distribution spécialisée qu'à des médias, ce qui brouille l'image du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Du fait de sa grande diversité, Lagardère est sensible à de multiples éléments. Le titre est par exemple sensible à la santé du secteur aéronautique. Dans le pôle communications, l'activité Presse est sensible à l'évolution de la publicité, mais également au cours du papier, matière première de base, alors que l'activité Livres est défensive. - Enfin, le recentrage du groupe sur les médias devrait contribuer à réduire la décote du titre.