SAFRAN : nomination chez Messier- Dowty et Messier-Bugatti

19/03/2008 - 16:40 - Option Finance

(AOF) - Messier-Dowty et Messier-Bugatti ont nommé Paul Kremer, 46 ans, directeur des programmes futurs. Cette nouvelle fonction est rattachée aux présidents des deux sociétés, indique Safran dans un communiqué. Paul Kremer est en charge de tous les partenariats ainsi que de la recherche technologique visant à développer de nouveaux produits ou de nouvelles fonctions pour les programmes futurs, se concentrant dans un premier temps sur la nouvelle génération d'avions court courrier. Safran précise que cette direction commune lui permettra d'offrir des solutions entièrement intégrées pour la prochaine génération d'avions. Le groupe est actuellement le fournisseur d'équipements de freinage et de systèmes d'atterrissage notamment pour Airbus, Boeing, Dassault, Bombardier Aerospace, Hawker Beechcraft, Sukhoi et Airbus Military. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Safran est issu de la fusion de Sagem (deuxième groupe français de télécommunications, troisième groupe européen en électronique de défense et de sécurité) et de Snecma (groupe industriel aéronautique et spatial de premier plan, spécialisé dans la propulsion, les équipements et les services associés). Le groupe, qui emploie 62 000 personnes, est organisé en quatre branches d'activité : Propulsion aéronautique et spatiale, Equipements aéronautiques, Défense Sécurité, Communications. Il réalise 54% de son chiffre d'affaires en Europe, 27% en Amérique du Nord, 9% en Asie et 10% dans le reste du monde. L'actionnariat du groupe se répartissait, au 31 décembre 2007, entre le public (39,4%), l'Etat (30,4%), les salariés (20,7%), Areva (7,4%) et l'autocontrôle (1,7%).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les forces de la valeur

- Safran dispose d'une solide base dans l'aéronautique et la défense au potentiel de développement substantiel. Safran est ainsi le 3ème acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE). Par ailleurs, la biométrie devrait connaître un flux de nouvelles favorables avec une accélération des appels d'offres européens et internationaux. - Le groupe présente une solidité financière qui repose sur un endettement limité et des cash flows récurrents élevés. - Avec la cession de Sagem Communications, Safran confirme le recentrage progressif sur son coeur de métier, à savoir les activités de la Propulsion et des Equipements aéronautiques. - La crise traversée par la direction du groupe et la découverte d'irrégularités comptables font partie du passé, depuis qu'un nouvel Etat-major a pris les rênes du groupe.

Les faiblesses de la valeur

- L'idée de fusionner Sagem et Snecma pour créer Safran a fortement surpris le marché d'autant plus que Snecma avait précédemment refusé une offre de rapprochement avec Thales, invoquant l'absence de logique industrielle de l'opération. La création de Safran résout un certain nombre de problèmes, mais la transaction apparaît, aux yeux de la plupart des analystes, dénuée de toute logique industrielle sachant que le recoupement entre les activités de Sagem et Snecma est très limité. - L'effet de change reste un risque important pour le groupe, la faiblesse du dollar affectant la rentabilité. -Les investisseurs restent en attente d'une décision stratégique sur la téléphonie mobile qui plombe les résultats du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire. Il est aussi sensible à l'évolution de la concurrence, et donc des prix, dans le secteur des télécommunications. La téléphonie mobile est en première ligne. - Selon certains analystes, les fonds levés de la cession de Sagem Communications pourraient couvrir l'arrêt de l'activité Téléphonie mobile en 2008. -La spéculation quant à un rapprochement avec Safran devrait disparaître, les dirigeants des deux groupes ayant rejeté cette option.