SUEZ a remporté un contrat au Qatar

25/03/2008 - 14:58 - Option Finance

(AOF) - Suez Energy International, en consortium avec Mitsui, a remporté "le plus grand projet de production d'électricité et de dessalement au Qatar", selon le communiqué publié par Suez. Les deux groupes seront en charge de la production d'électricité combinée au dessalement d'eau de mer de Ras Laffan, ville industrielle située sur la côte nord-est du Qatar. Le consortium détiendra une participation de 40% dans le projet, le reste étant réparti entre les sociétés publiques Qatar Petroleum et Qatar Electricity & Water Corp (QEWC). Le coût total de l'investissement devrait dépasser 3,7 milliards de dollars, a indiqué Suez. La vente de l'électricité et de l'eau sera régie par un contrat d'achat d'électricité et d'eau (Power and Water Purchase Agreement - PWPA) conclu avec Kahramaa pour une durée de 25 ans. Le revenu total du projet sur 27 ans est estimé à 22,7 milliards de dollars. Au Moyen-Orient, Suez disposera désormais d'une participation directe dans la production quotidienne de près de 11 000 MW d'électricité et de plus de 2 millions de mètres cubes d'eau, ce qui en fait le premier développeur privé de projets d'électricité dans la région du Golfe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies.

Les points faibles de la valeur

- Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le processus de fusion entre Suez et Gaz de France est entré dans sa phase finale. Le nouvel ensemble baptisé GDF-Suez devrait voir le jour avant la fin du premier semestre 2008, selon le management des deux froupes. - Suez a décidé d'introduire en Bourse son pôle environnement à l'occasion de la fusion avec le groupe gazier. - Cette opération devrait être créatrice de valeur pour l'actionnaire. Le pôle environnement dégage jusqu'à présent des bénéfices confortables. - La performance de Suez comme du futur ensemble est postivement corrélé à l'évolution des prix de l'énergie et des matières premières. - Les analystes attendent beaucoup de GDF-Suez, notamment en termes de synergies et de retour à l'actionnaire.