Reims Aviation a dévoilé ses comptes annuels 2007. Sur l'exercice 2007, la Société a poursuivi la réindustrialisation du F406 ce qui lui permet de livrer les premiers avions neufs réindustrialisés. Par ailleurs, l'entreprise a continué en 2007 à développer son volet d'activités récurrentes avec la signature de nouveaux marchés de retrofit, l'amélioration du service après-vente des 81 avions actuellement en utilisation opérationnelle et le premier contrat de location à l'heure de vol.
Ainsi, l'entreprise travaille en étroite collaboration avec l'AVDEF (filiale d'EADS spécialisée dans le travail aérien mission spéciale). Le premier avion issu de cette collaboration est un F406 entièrement retrofité avec un radar Thalès et mis en opération début 2008.
La réindustrialisation permet de renforcer le réseau de sous-traitance et de fabrication en améliorant les processus, la maîtrise des délais et des coûts, tout en réduisant la dépendance dont pourrait souffrir l'entreprise vis-à-vis de ses sous-traitants.
Le Bureau d'Etudes voit ses activités évoluer de la numérisation des plans vers le développement de nouvelles évolutions techniques du F406, telles que :
- Le développement du kit "Accroissement de l'autonomie" qui a donné lieu à un financement OSEO Innovation.
- La finalisation de l'intégration du radar Thales dans le cadre de l'offre "Service à l'heure de vol".
- L'étude d'une climatisation plus performante pour répondre aux besoins spécifiques des vols à basse altitude avec installation de senseurs fortement dissipateurs en chaleur.
L'ensemble des travaux de recherche et de développement mené par l'entreprise a permis de mettre en place un Crédit Impôt Recherche s'élevant à 335.000 euros.
Reims Aviation a réalisé un chiffre d'affaires net de 9.827.037 euros au titre de l'exercice écoulé contre 6.997.371 euros au titre de l'exercice précédent, soit une progression de 40,4% de son activité. Le résultat d'exploitation s'est élevé à 417.943 euros, soit une marge d'exploitation de 4,3%, contre 10,9% en 2006. Le tassement de la marge d'exploitation tient, comme mentionné lors des résultats semestriels, au reclassement dans la rubrique "immobilisations" de l'avion (alors considéré en tant que stock) acquis en 2006 dans le cadre du développement de l'activité de prestations à l'heure de vol. La variation des stocks générée a donc impacté mécaniquement et négativement les marges de l'exercice 2007, à hauteur de 896.145 euros.
De plus, l'entreprise a continué de supporter l'accroissement de charges (salariés en CDI, recours à des prestataires extérieurs) lié au processus de réindustrialisation de l'avion qui devrait se terminer en 2008.
Nonobstant ces deux impacts, la Société a continué à bien maîtriser ses charges d'exploitation. Le résultat exceptionnel est négatif en raison d'une pénalité de retard et d'un contrôle de la part des services fiscaux, "conduisant l'administration à émettre des rectifications en rupture avec les pratiques antérieures. La Société a contesté la totalité des redressements". Elle a cependant provisionné à titre prudentiel la somme de 75.000 euros.
Au total, et compte tenu du Crédit Impôt Recherche, l'entreprise a dégagé un résultat net de 275.666 euros sur l'exercice 2007, soit une marge nette de 2,8%.
Les frais encourus lors de l'augmentation de capital et l'introduction sur Alternext ont été intégralement imputés sur la prime d'émission. Les frais de réindustrialisation ont été immobilisés et représentent 821.000 euros au titre de l'exercice 2007 contre 703.000 euros en 2006.
Avec la livraison des 4 avions actuellement sur chaîne, l'entreprise va "démontrer sa capacité à construire et à certifier des avions de surveillance de façon autonome et renouvelée, notamment grâce à la réindustrialisation". Cette stratégie a pour objet de maîtriser les délais de livraison et les prix de revient. C'est à ce prix, celui de la fiabilité dans les livraisons et de la performance opérationnelle, que Reims Aviation "pourra intensifier les prospections commerciales". En effet, les perspectives sont prometteuses, qu'il s'agisse de la vente d'avions neufs, plus particulièrement sur les marchés IMINT (surveillance anti-terroriste) et SURMAR (surveillance maritime) ou du Service à l'heure de vol.
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