EADS : Louis Gallois prévient l'AMF contre des "décisions très lourdes de conséquences"

27/03/2008 - 06:58 - Boursier.com

Parmi les nombreux soucis qui assaillent EADS, l'enquête sur d'éventuels délits d'initiés devrait bientôt rebondir...

Parmi les nombreux soucis qui assaillent EADS, l'enquête sur d'éventuels délits d'initiés devrait bientôt rebondir... Selon 'Le Figaro' publié ce jeudi, l'AMF mettrait en effet la dernière main à son rapport sur les mouvements de titres qui ont précédé l'annonce, en avril 2006, des retards importants dans le programme de l'Airbus A380. Une révélation qui avait fait dégringoler le cours de Bourse d'un quart de sa valeur en une seule séance... Dans un entretien au 'Figaro' du jour, le président exécutif d'EADS, Louis Gallois, s'adresse à l'AMF en lui rappelant qu'elle "a à se prononcer sur des questions très complexes et très lourdes de conséquence pour EADS, pour ses dirigeants et pour ses actionnaires. Je suis sûr qu'elle le fera en se fondant sur des éléments certains". Le dirigeant déplore les fuites, en octobre dernier, sur le pré-rapport de l'AMF, qui laissait entendre que des délits d'initiés avaient été commis à grande échelle au sein du groupe. EADS a apporté "sa totale collaboration à l'AMF pendant son enquête et les dirigeants ont été longuement entendus. Nous attendons sa décision". Par ailleurs, Louis Gallois critique la position de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, qui refuse de baisser ses taux directeurs par crainte de l'inflation : "Je lui indique que l'Euro à son niveau actuel est en train d'asphyxier une bonne partie de l'industrie européenne en laminant ses marges à l'exportation. Si cela continue, l'industrie exportatrice fuira l'Europe..". Enfin, le dirigeant rappelle son intérêt pour la création d'une "golden share" (action préférentielle) des Etats français et allemand pour protèger EADS d'une éventuelle OPA hostile. Mais il estime que "d'autres solutions existent" et que "les décisions appartiennent aux actionnaires de contrôle : Daimler, Lagardère et l'Etat français". Rappelons que mardi, le "chairman" d'EADS, l'allemand Rüdiger Grube, qui représente les intérêts de Daimler, s'était prononcé contre le principe des "golden shares", préférant la limitation à 15% de la part d'un actionnaire dans le capital du groupe.



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