ALTRAN : marge opérationnelle courante de 6,2% en 2007

28/03/2008 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - Altran a publié un résultat net du groupe de 21,6 millions d'euros en 2007 contre 3,8 millions d'euros en 2006. Le résultat opérationnel courant s'est établi à 99,4 millions d'euros contre 76 millions d'euros, un an plus tôt. La marge opérationnelle courante sur 2007 s'est établie à 6,2% contre 5,1% en 2006. "La marge opérationnelle courante est en hausse d'un semestre à l'autre puisqu'elle s'établit à 7,6% au second semestre 2007 contre 4,9% au premier semestre 2007", a souligné le spécialiste de la R&D externalisée. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 18,6 millions d'euros et un résultat opérationnel courant de 87,8 millions d'euros. La dette nette du groupe s'établit à 359,5 millions d'euros au 31 décembre 2007 contre 379,9 millions d'euros au 31 décembre 2006. Au sujet de son plan de refinancement, le spécialiste de la R&D externalisée a annoncé travailler sur différents scénarios, sans en écarter aucun (appel au marché, crédit bancaire.). Altran a expliqué être en discussion avec le pool bancaire historique et une nouvelle banque pour déterminer les conditions de la mise en place éventuelle de nouveaux crédits à moyen terme avec réaménagement des lignes bancaires actuelles. Concernant ses perspectives, Altran affiche pour ambition de maintenir un rythme de croissance comparable à celui du marché malgré les incertitudes macroéconomiques. "Le début d'année confirme le prolongement des tendances de la fin d'année 2007", a précisé la société. Altran entend également poursuivre en 2008 les efforts de réduction de ses coûts indirects et souhaite tendre à moyen terme vers un niveau d'environ 20% du chiffre d'affaires. Au 31 décembre 2007, les coûts indirects représentaient 26,3% du chiffre d'affaires du groupe, en baisse de 1,2 point. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1982, le groupe Altran est le leader européen du conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international. Altran a sélectionné 20 pays prioritaires. Les problèmes judiciaires d'Altran relatifs à la tenue de ses comptes en 2001 et 2002 et aux fausses informations diffusées ont débuté en 2002.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe met en oeuvre un programme destiné à réduire d'au moins 3 points le poids des frais généraux d'ici à début 2009. A moyen terme, Altran prévoit de tendre vers les standards de l'industrie : 20% de coûts indirects. - Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants. - A la suite des mauvais résultats du groupe en 2006, Yves de Chaisemartin, nouveau président du Directoire a annoncé la mise en place d'un comité de direction groupe composé d'un comité exécutif et d'un comité opérationnel. Cette annonce, saluée par le marché, a souligné la volonté d'Altran et de son nouveau président de redresser les performances de la SSII.

Les points faibles de la valeur

- Altran doit refinancer sa dette, ce qui devrait avoir un impact dilutif. - Le groupe doit désormais s'attacher à restaurer ses marges. Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à réaliser cet objectif dans un contexte peu propice, en raison de l'inflation des salaires. - Le groupe doit s'attacher à faire baisser son taux de turn over et à substituer des ressources internes à la sous-traitance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.