La pilule anti-obésité de Sanofi-Aventis continue de susciter les doutes des experts... Alors que la Grande-Bretagne vient de donner un avis positif à l'Acomplia le 26 février, une nouvelle étude montre que le médicament augmente les risques d'anxiété et de dépression. Quant à son action présumée contre les maladies coronariennes, souvent associées à l'obésité, l'étude a révélé des résultats contradictoires qui ne permettent pas de tirer de conclusions déterminantes.
Publiée ce mercredi dans le très sérieux 'Journal of the American Medical Association', l'étude conclut que le rimonabant (principe actif de l'Acomplia, aussi appelé Zimulti aux Etats-Unis), a provoqué des problèmes psychiatriques chez plus de 40% des patients ayant subi les tests. L'un d'entre eux s'est même suicidé.
Rappelons que la FDA américaine a rejeté au printemps dernier la demande de mise sur le marché américain du médicacement, douchant les espoirs de Sanofi d'en faire un "blockbuster". D'autres pays, en Europe et en Amérique du Sud, ont autorisé sa prescription sous contrôle médical.
L'étude publiée aujourd'hui a été menée pendant 18 mois sur 839 patients en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. La moitié d'entre eux a pris du rimonabant et l'autre moitié un placebo (sans que les patients ne le sachent).
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