Les bancaires en baisse après une note de Citigroup

03/04/2008 - 12:23 - Option Finance

(AOF) - Les banques françaises sont en nette baisse à la Bourse de Paris après la publication d'une note de Citigroup, qui prévoit de nouvelles dépréciations en 2008. Le broker a réitéré sa recommandation Conserver sur Crédit Agricole et Natixis, avec un objectif de cours de 22 et 10,50 euros, mais les titres plongent respectivement de 3,55% à 20,92 euros et de 5,13% à 10,73 euros. Concernant la Société Générale, le bureau d'études estime que la banque est la plus exposée à la crise du crédit et est resté Vendeur avec un objectif de 62 euros. Le titre, lui cède 2,74% à 67,48 euros. BNP Paribas est en recul de 1,20% à 69,01 euros. Pourtant, dans sa note, Citigroup confirmait sa recommandation Achat avec un objectif de 80 euros, car il estime que la banque de la rue d'Antin est la moins à même d'avoir à déprécier ses actifs. Les banques françaises sont exposées à hauteur de 35 milliards d'euros au secteur du "subprime", via des actifs RMBS, des CDO d'ABS et les monoliners, selon l'analyste. Le broker américain estime que, dans leur ensemble, les banques de l'Hexagone vont devoir enregistrer 4,2 milliards d'euros de dépréciations cette année. La valeur des actifs des établissements bancaires a largement diminué au premier trimestre 2008, selon Citigroup. A titre d'exemple, le bureau d'études remarque que l'indice AMB pour les actifs notés AAA et AA a perdu 22% sur la période et celui des actifs A, 14%. De plus, le volume des transactions annoncées dans le secteur des LBO, qui représente une part importante des revenus des établissements bancaires, n'est que de 24 milliards de dollars (15,4 milliards d'euros) au premier trimestre 2008, contre 80 milliards de dollars (51,34 milliards d'euros) l'an dernier à la même période. Citigroup a donc revu à la baisse ses prévisions de revenus 2008 de 4% pour BNP Paribas, la banque la plus protégée selon lui, de 5% pour Crédit Agricole, de 13% pour Natixis et de 13,9% pour la Société Générale, afin de prendre en compte de nouvelles dépréciations.