Pour la cinquième année consécutive au Royaume-Uni et la troisième année en Europe continentale, Mercer Investment Consulting a mené une enquête sur les prévisions d'allocations d'actifs des portefeuilles des investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pensions et caisses de retraites) en 2008. En ressort une forte disparité entre le Royaume-Uni, l'Irlande et le reste du continent européen. En effet, la proportion d'actions dans les portefeuilles institutionnels britanniques et irlandais devrait être bien plus importante en 2008 (respectivement 58 % et 67 %) que dans les autres pays européens (les actions représentant entre 19 % et 43 % dans les pays d'Europe continentale, 22 % en France). Historiquement, les investisseurs institutionnels français sont ceux qui investissent la plus grande proportion de leur portefeuille dans les obligations. Ainsi, cette poche représentera 76 % de leur portefeuille, contre 50 % en 2007. Les institutionnels allemands arrivent en deuxième position avec 71 % de leur portefeuille qui devrait être placé en obligations. Au-delà de ces disparités, la gestion du risque reste la préoccupation majeure des institutionnels. La volonté de diversification en est le corollaire : les institutionnels européens se tournent, en 2008, vers les investissements alternatifs (entre 2 % du portefeuille total en France et 28 % en Suisse) et en priorité vers l'immobilier, les fonds spécialisés dans les matières premières et la multigestion alternative. Enfin, selon l'étude, les institutionnels se montrent particulièrement préoccupés par le suivi régulier de leur stratégie d'investissement : 30 % d'entre eux comptent se doter de comités d'investissement, contre 28 % l'an dernier. En outre, 22 % des institutionnels européens ont l'intention de mettre en place des revues régulières de suivi de leurs portefeuilles (interim strategy review) en 2008, contre 18 % un an plus tôt.