GENERAL ELECTRIC lance un profit warning

11/04/2008 - 15:02 - Option Finance

(AOF) - General Electric a révisé à la baisse sa prévision de bénéfice par action des activités maintenues. Le conglomérat américain table désormais sur 2,20 à 2,30 dollars par action, en raison d'un recul inattendu de 6% de son BPA du premier trimestre. Cela correspond à un résultat stable ou en hausse de 5%, contre une progression d'au-moins 10% auparavant. GE a expliqué que le ralentissement économique et la crise du crédit avaient affecté les résultats de ses filiales financières, industrielles et santé. Le groupe a enregistré un bénéfice de 4,3 milliards de dollars au premier trimestre, soit 43 cents par action diluée, contre 4,57 milliards ou 44 cents par action un an auparavant. Le bénéfice des activités maintenues a atteint 44 cents par action, contre un consensus de 51 cents, selon les estimations des analystes interrogés par Reuters. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

General Electric (GE) est l'un des plus grands conglomérats au monde. Ses métiers peuvent être répartis en trois grands secteurs : en premier lieu, les activités historiques, qui regroupent l'électroménager, l'éclairage, le réseau de télévision NBC Universal, les systèmes industriels, l'éclairage, la chimie de spécialités et les plastiques. Puis les services financiers à destination des particuliers et des entreprises, avec GE Capital. Enfin, le pôle technologie, qui regroupe les moteurs d'avions, les systèmes médicaux, les systèmes de transport et l'énergie. Le groupe emploie 10 000 personnes en France, sous la direction de Clara Gaymard.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La situation financière du groupe est solide. - GE bénéficie d'une image de marque extrêmement forte au niveau mondial. - La structure de conglomérat permet à GE de répartir les risques entre les métiers à plus ou moins longs cycles. - En juin 2005, le nombre de divisions du groupe a été ramené de 11 à 6 (services financiers aux entreprises, infrastructure, industrie, médias, santé et services financiers aux particuliers), afin d'accélérer la croissance et d'améliorer la rentabilité. - En vendant GE Insurance Solution à Swiss Re, General Electric a finalisé sa stratégie de sortie du secteur de l'assurance et de recentrage sur ses métiers à plus forte croissance.

Les points faibles de la valeur

-La diversité des secteurs d'activités dans lequel évolue GE rend le titre sensible au prix de l'énergie pour sa division plastiques, au secteur du transport aérien pour sa branche moteurs d'avions ou encore à l'investissement industriel pour GE Power Systems. -Le groupe est exposé à la flambée des matières premières.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

-Compte tenu de la position de leader du groupe dans de nombreux domaines (l'électroménager, les moteurs d'avion, la génération électrique, les locomotives, les plastiques, la communication, les équipements médicaux et la finance), le titre General Electric est considéré comme un baromètre de la situation économique des Etats-Unis. -Des rumeurs récurrentes évoquent un rachat de Theolia, dont GE possède 16,9%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Les entreprises de la mécanique se préparent à une nouvelle année de croissance en 2008. La FIM (Fédération des industries mécaniques) table sur une progression des facturations de 3,4% en volume. Quant aux principaux équipementiers électriques français, ils sont confiants pour l'année en cours en maintenant leurs prévisions. Ainsi, Schneider Electric conserve pour 2008 un objectif de croissance organique du chiffre d'affaires entre 6% et 8%, tout en observant un ralentissement en Europe et aux Etats-Unis. Le groupe français d'équipement électrique Legrand, se dit confiant pour atteindre une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 7% et 9% cette année. Face à une inflation générale, qui devrait peser sur leurs marges, les producteurs de biens d'équipement sont plus inquiets pour leurs coûts que pour leur activité. Plusieurs éléments remettent en cause le modèle économique des chaînes de télévision hertzienne. Premièrement, le gouvernement a annoncé, dès 2009, la fin de la publicité pour les chaînes publiques. Le manque à gagner pourrait être en partie compensé par une taxe sur les recettes des chaînes privées, qui sont hostiles à cette décision. L'autre tendance importante est l'inexorable progression d'audience de la télévision numérique terrestre (TNT). Enfin, l'Internet à haut débit représente lui aussi une menace. Pourtant, le média télévisuel pourrait être renforcé par la directive européenne "services de médias audiovisuels sans frontières", qui devrait être transposée en France en 2008. Elle prévoit une augmentation du volume publicitaire sur les antennes, ce qui pourrait permettre aux chaînes privées de profiter d'un relais de croissance au détriment des autres médias comme la presse et la radio.