(AOF) - Bear Stearns n'en a pas fini avec les soucis. Alors que son rachat par JP Morgan devrait être effectif en juin au plus tard et qu'elle vient d'annoncer un bénéfice trimestriel, certes en baisse de près de 80%, mais tout de même positif, Bear Stearns a également rendu public plusieurs enquêtes la concernant, selon Reuters. L'une d'elle, menée par la Federal Trade Commission, l'autorité de régulation de la concurrence aux Etats-Unis, porte sur des soupçons d'entorse à la loi protégeant les consommateurs tandis que d'autres investigations concernent les crédits municipaux. EMC Mortgage, une filiale de Bear Stearns, est dans le collimateur de la FTC. Cette autorité la soupçonne d'avoir violer les lois protégeant les consommateurs dans le cadre de ses pratiques commerciales. Bear Stearns fait également l'objet d'une Wells Notice de la part de la SEC, l'autorité boursière américaine. Le régulateur examine en ce moment le déroulement de l'appel d'offre pour des produits dérivés proposés aux Etats, aux municipalités et à tous les émetteurs d'obligations non-imposables, selon l'intéressée. La banque pourrait être poursuivie en raison de pratiques non concurrentielles. (AOF)
Finance - Banques
La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.