GUYENNE ET GASCOGNE - hausse de 6,2% du CA au premier trimestre

15/04/2008 - 18:29 - Option Finance

(AOF) - Guyenne et Gascogne, le premier franchisé du distributeur Carrefour, a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 129,6 millions d'euros, en hausse de 6,2% au premier trimestre 2008. Le groupe a jugé que les tendances constatées en fin d'année 2007 se sont prolongées au premier trimestre 2008. En France, l'alimentaire, son coeur de métier, est toujours un secteur porteur dont le chiffre d'affaires progresse d'autant plus que l'inflation continue à se faire sentir, comme pour les carburants. Les rayons non-alimentaires, quant à eux, n'ont pas été touchés par les hausses de prix, mais les ventes demeurent difficiles dans un contexte marqué par la concurrence du commerce en ligne et les préoccupations sur le pouvoir d'achat, explique le groupe. En Espagne, la situation de Centros Comerciales Carrefour continue à être satisfaisante, aussi bien en hypermarchés qu'en supermarchés. Les inquiétudes nées de la crise immobilière et de l'endettement des ménages ne se sont pas répercutées, à ce jour, sur les différents réseaux et les efforts commerciaux se poursuivent, en matière de compétitivité comme de développement, précise Guyenne et Gascogne. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Guyenne et Gascogne est le premier franchisé Carrefour en France. Les trois entités du groupe opèrent dans la distribution alimentaire. Ainsi, la société mère exploite directement en franchise 6 hypermarchés Carrefour et 27 supermarchés Champion. De plus, Guyenne et Gascogne détient une participation de 50 % dans Sogara, filiale créée conjointement avec Carrefour en 1966. Le parc de magasins de Sogara comprend 13 hypermarchés de très grande taille, commercialement gérés par la structure nationale de Carrefour France, Guyenne et Gascogne intervenant sur les aspects stratégiques et financiers. Enfin, Sogara détient une participation de 8,23 % dans Centros Comerciales Carrefour, leader sur le segment des hypermarchés en Espagne à travers un réseau de 154 hypermarchés Carrefour renforcé par 82 supermarchés Champion.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Sur le plan économique, l'alliance avec le géant de la distribution alimentaire Carrefour est un gage de stabilité pour Guyenne et Gascogne. - L'endettement du groupe est nul et sa trésorerie lui permet de financer ses projets de développement. - Guyenne et Gascogne a un profil défensif : il réalise l'essentiel de ses ventes en France dans l'alimentaire et devrait donc profiter du retour de l'inflation.

Les points faibles de la valeur

- Le principal défaut de la valeur est sa faible liquidité sur le marché : les échanges quotidiens s'élèvent à quelques milliers de titres seulement. - En France, la zone d'implantation géographique du groupe est limitée. - Comme Carrefour, Guyenne et Gascogne subit la guerre des prix en France dans la grande distribution et la concurrence du hard discount.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- A l'image des autres distributeurs, toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique). - Afin de valoriser son patrimoine immobilier, Guyenne et Gascogne a entamé une réflexion en vue de regrouper les murs de la plupart des hypermarchés de Centros Comerciales Carrefour au sein de la foncière Carrefour Property, dont le capital pourrait être ouvert dès 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution alimentaire

Le regain d'inflation pourrait profiter aux acteurs du hard-discount, dont la part de marché en France stagne à 13% depuis 2004. En Allemagne cette part de marché est beaucoup plus élevée, à 42%. Une grande marge de manoeuvre existe donc en France pour des enseignes comme Ed, Lidl, Aldi ou Leader Price qui ont adopté un positionnement agressif sur les prix. La disparition de la loi Galland, qui régit, depuis 1996, les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, se confirme. Après l'adoption de la loi sur le développement de la concurrence (qui a modifié le mode de calcul du seuil de revente à perte), le principe de négociabilité des tarifs des fournisseurs de la grande distribution devrait être revu au profit de davantage de transparence et de concurrence entre distributeurs et fournisseurs.