(AOF) - La première banque américaine, Citigroup, a enregistré une perte de 5,1 milliards de dollars au premier trimestre 2008, soit 1,02 dollar par action. L'an dernier à la même époque, le bénéfice net du groupe était de 5,01 dollars, soit 1,01 dollar par action. Le montant total des pertes est plus important que ce que prévoyaient les analystes, qui tablaient sur une perte de 96 cents par action. Le groupe a également présenté 15,2 milliards de dépréciations, dont seulement 6 en raison de son exposition au "subprime". Les autres provisions concernent pour 3,1 milliards, les prêts à la consommation, pour le même montant, les financements d'opérations de buy-out. 1,5 milliard de dollars ont été provisionnés en raison de l'exposition de Citigroup aux monoliners et la même somme pour prévenir les dépréciations de divers types de valeurs mobilières. Le produit net bancaire du groupe pour le début de l'année s'inscrit en forte baisse de 48% à 13,2 milliards de dollars. (AOF)
Finance - Banques
La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.