CASINO - chiffre d'affaires en hausse de 25,2%

21/04/2008 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Casino a enregistré au premier trimestre 2008 une progression de 25,2% de son chiffre d'affaires consolidé, sous l'effet d'une accélération de la croissance organique à +7,6%, et de la consolidation par intégration globale d'Exito (Colombie) et de Super de Boer (Pays-Bas). La France réalise un chiffre d'affaires en hausse de 5,3%, "portée par le dynamisme des enseignes de supermarché, Casino Supermarchés (+10,1%) et Monoprix (+4,1%), et la croissance soutenue des ventes de Franprix/Leader Price (+8,5%)", selon le communiqué. "Le redressement commercial des deux enseignes, engagé dès le quatrième trimestre 2007, s'accélère au premier trimestre. Leader Price renoue avec la croissance à magasins comparables : +1,3% (contre -3,8% au quatrième trimestre 2007). L'amélioration des performances à magasins comparables se poursuit chez Franprix (+5,8%)", poursuit le distributeur stéphanois. Le groupe indique avoir tiré profit de son mix de formats favorable, caractérisé par la prépondérance de ses formats de supermarchés et de discount, les deux segments les plus porteurs du marché. "La bonne performance de la France traduit également l'efficacité des politiques commerciales mises en oeuvre et la montée en puissance des leviers de différenciation, en particulier le fort développement de la marque propre dont la croissance est à nouveau à deux chiffres". Le groupe a confirmé ses objectifs pour 2008, à savoir une accélération de la croissance organique du chiffre d'affaires et une nouvelle croissance du résultat opérationnel courant. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1898, Casino est l'un des tout premiers groupes de distribution alimentaire, avec un parc total de 9 948 magasins dans 11 pays, essentiellement constitué de supérettes et de supermarchés. Le groupe compte 192 948 collaborateurs à travers le monde. La société fédère les enseignes Casino, Franprix/Leader Price et Monoprix. Le groupe Casino est présent en Argentine, Uruguay, Venezuela, Brésil, Colombie, Thaïlande, dans l'océan indien, aux Pays-Bas, en Pologne et au Viet-Nâm. Depuis fin mars 2005, Jean-Charles Naouri, l'actionnaire de référence de Casino par le biais de Rallye, a pris la direction du groupe. Afin de valoriser ses actifs immobiliers, le distributeur stéphanois a annoncé en 2007 deux projets de cessions immobilières pour 650 millions d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Le groupe bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité et le hard discount, principalement en France, ce qui constitue un atout essentiel au niveau de la diversification des formats. - Le groupe a opté pour une politique de différenciation commerciale de ses concurrents, liée à la proximité ou au positionnement qualitatif. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu, dans la mesure où la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. - Les mesures prises pour relancer les ventes, réduire les coûts ou mieux valoriser le patrimoine immobilier n'ont pas encore été intégrées par le marché.

Les points faibles

- La loi Chatel appliquée en 2008 devrait entraîner la libéralisation du jeu concurrentiel et rendre Casino moins compétitif sur les prix pour les marques nationales. - La reprise de CBD au Brésil et la prise de contrôle du leader colombien de la distribution Exito ont permis au groupe de renforcer ses positions en Amérique du Sud. Les marchés ont accueilli positivement la nouvelle, la marge d'EBITDA d'Exito étant l'une des plus élevées du groupe Casino. - Les marchés attendent les retombées des plans de relance commerciale des enseignes Franprix et Leader Price, dont la croissance négative affecte le titre Casino.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Casino doit résoudre le problème stratégique de Leader Price, la seule marque en concurrence frontale sur les prix avec les hypermarchés et les discounteurs. - Selon certains analystes, le groupe pourrait adopter à moyen terme un positionnement de niche player en France en cédant Leader Price après restructuration. - A l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution alimentaire

Le regain d'inflation pourrait profiter aux acteurs du hard-discount, dont la part de marché en France stagne à 13% depuis 2004. En Allemagne cette part de marché est beaucoup plus élevée, à 42%. Une grande marge de manoeuvre existe donc en France pour des enseignes comme Ed, Lidl, Aldi ou Leader Price qui ont adopté un positionnement agressif sur les prix. La disparition de la loi Galland, qui régit, depuis 1996, les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, se confirme. Après l'adoption de la loi sur le développement de la concurrence (qui a modifié le mode de calcul du seuil de revente à perte), le principe de négociabilité des tarifs des fournisseurs de la grande distribution devrait être revu au profit de davantage de transparence et de concurrence entre distributeurs et fournisseurs.