SEB - chiffre d'affaires en hausse de 21,2% au premier trimestre

24/04/2008 - 18:26 - Option Finance

(AOF) - Seb a réalisé au premier trimestre 2008 des ventes en croissance vigoureuse, s'établissant à 18,2% à parités courantes et à 21,2% à taux de change constants. Ce chiffre d'affaires inclut en effet pour la première fois la contribution de la société chinoise Supor -consolidée depuis le 1er janvier 2008 par intégration globale- pour un montant de 78 millions d'euros, précise le groupe d'électroménager. A structure comparable, hors Supor, la croissance organique s'élève à 8,5% à périmètre et taux de change constants, proche de celles du premier trimestre 2007 (+9,2%) et de l'année 2007 (+8,6%). Elle provient principalement de volumes de ventes accrus et de la bonne tenue du mix-produits, l'effet prix restant légèrement positif mais bien inférieur aux trimestres précédents, souligne le groupe. "La forte progression des ventes traduit, à l'instar de 2007, la solide performance de plusieurs familles de produits, les bons résultats de l'extension géographique des grands succès commerciaux de 2007 ainsi que la poursuite du développement international du groupe", affirme Seb. A noter qu'en Amérique du Sud, les ventes reculent de 0,5% à parités constantes, en raison d'une mauvaise saison en ventilateurs. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Seb, inventeur de la "cocotte-minute" dans les années 50, est aujourd'hui le premier fabricant mondial de petit équipement domestique, grâce au rachat en 2001 de son concurrent Moulinex-Krups, alors en redressement judiciaire. Une présence dans près de 120 pays permet au groupe de réaliser plus de 78 % de son chiffre d'affaires à l'international (22 % en France et 26 % dans le reste de l'UE) . Seb emploie 13750 personnes. Seb a pris le contrôle de la société Supor fin 2007 pour 211 millions d'euros. Grâce au rachat du leader chinois des autocuiseurs, le groupe va bénéficier de la forte croissance du marché chinois et de la faiblesse de ses coûts de production.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Seb est diversifié d'un point de vue géographique. - Le succès commercial du groupe se fonde largement sur sa capacité d'innovation. S'il lui faut résister sur l'entrée de gamme, Seb compte surtout sur le haut de gamme pour assurer le maintien de ses marges et augmenter ses ventes. -Seb a de solides positions dans les secteurs soin de la personne, boissons et aspiration, qui restent très dynamiques. -Seb a su stabiliser ses marges, ce qui lui permet de faire apparaître de forts volumes dans son compte de résultat.

Les points faibles de la valeur

- La très large couverture géographique du groupe l'expose aux aléas de la conjoncture mondiale et aux parités de change, bien qu'elle lui offre des opportunités essentielles dans des pays émergents où le taux d'équipement des ménages monte en puissance. - Le ralentissement économique aux Etats-Unis n'épargne pas le groupe. - Dans le cadre de ses activités de production, le groupe peut subir les variations du prix de certaines matières premières.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les investisseurs s'intéresseront à l'activité des concurrents de Seb, à savoir Philips, Bosch, Matsushita, Electrolux ou encore Whirlpool suivant les domaines. A noter qu'il n'existe pas de groupe parfaitement comparable, étant donné la position unique de Seb sur le petit électroménager. - On sera attentif au développement de Seb en Chine grâce au rachat de Supor, numéro un chinois. -Le plan de restructuration lancé en 2006 doit s'achever en 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission Européenne a fortement révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année 2008. Le PIB (Produit Intérieur Brut) ne devrait progresser que de 1,8% au sein de la zone euro, soit 0,4 point de moins que le niveau annoncé en novembre 2007. En France, la croissance devrait s'élever à 1,7% (contre 2% auparavant anticipés). La Commission estime que, même si les mesures adoptées par le gouvernement pour relancer le pouvoir d'achat devraient soutenir les dépenses des ménages, elles seront insuffisantes pour atteindre un niveau de croissance de 2%, comme escompté par les autorités françaises. Le FMI a abaissé encore plus drastiquement ses perspectives de croissance pour la France (à 1,5% contre 2% précédemment). Cette révision fait suite à la montée des prix du pétrole, à l'appréciation de l'euro et au ralentissement des perspectives économiques des partenaires commerciaux de notre pays.