DEUTSCHE BANK - première perte trimestrielle en cinq ans

29/04/2008 - 10:27 - Option Finance

(AOF) - Le numéro un de la banque en Allemagne a publié une perte avant impôt de 254 millions d'euros au premier trimestre. Les analystes s'attendaient à ce déficit, le premier en cinq ans. En mars, la pression sur le secteur bancaire a été la plus intense depuis le début de la crise a précisé Josef Ackermann, le président du groupe qui a tout de même jugé sa performance solide, compte tenu de l'environnement actuel. L'activité de banque d'investissement a fait plonger le résultat global du groupe. Elle a perdu 1,6 milliard d'euros avant impôt après avoir enregistré une dépréciation de 2,7 milliards. Les autres métiers du groupe ont enregistré des bénéfices sur la période. La gestion d'actifs, la banque privée et la banque de détail ont réalisé un bénéfice avant impôt de 742 millions d'euros, en hausse de 7% par rapport au premier trimestre 2007. Pour Josef Ackermann, la position de Deutsche Bank est claire : Nous restons rigoureux dans le contrôle des coûts et la surveillance des investissements et nous continuons de réduire notre exposition au risque. (AOF)

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Finance - Banques

La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.