ALTRAN - création d'une joint-venture en Tunisie avec Telnet

30/04/2008 - 17:07 - Option Finance

(AOF) - Altran et la société tunisienne Telnet ont annoncé leur décision de mettre en oeuvre l'établissement d'une société commune ayant pour objet la prestation de services en ingénierie. Cette société ainsi créée aura pour ambition de développer les métiers de services en ingénierie en Tunisie et dans les pays voisins et de rapidement devenir le leader en Afrique du Nord, ont expliqué les deux groupes. Cette joint-venture prévoit d'employer environ 300 personnes à l'horizon 2010 en Tunisie. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1982, le groupe Altran est le leader européen du conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international. Altran a sélectionné 20 pays prioritaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe met en oeuvre un programme destiné à réduire d'au moins 3 points le poids des frais généraux d'ici à début 2009. A moyen terme, Altran prévoit de tendre vers les standards de l'industrie : 20% de coûts indirects. - Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants. - A la suite des mauvais résultats du groupe en 2006, Yves de Chaisemartin, nouveau président du Directoire a annoncé la mise en place d'un comité de direction groupe composé d'un comité exécutif et d'un comité opérationnel. Cette annonce, saluée par le marché, a souligné la volonté d'Altran et de son nouveau président de redresser les performances de la SSII.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe doit désormais s'attacher à restaurer ses marges. Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à réaliser cet objectif dans un contexte peu propice, en raison de l'inflation des salaires. - Le groupe doit s'attacher à faire baisser son taux de turn over et à substituer des ressources internes à la sous-traitance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les acteurs du marché prévoient généralement des croissances d'activité relativement limitées pour 2008. Les analystes ont revu à la baisse les dépenses informatiques cette année aux Etats-Unis, et indirectement en Europe, sous l'influence de la crise des crédits hypothécaires à risque américains et des menaces de récession aux Etats-Unis. CapGemini évoque une fourchette de croissance organique de 2% à 5% en 2008 alors que les prévisions d'Atos Origin se situent à 4%. Steria est également prudent en tablant sur une hausse de son chiffre d'affaires au moins égale à celle du marché européen des services informatiques (comprise entre 3% et 4%). Celui-ci avait bénéficié d'une croissance d'activité de 6,5% l'an passé.