L'économie fait de la résistance, les Bourses apprécient

02/05/2008 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Les statistiques économiques américaines qui ont rythmé la semaine boursière semblent indiquer que la récession outre-Atlantique devrait être limitée. Ces données ont conforté l'optimisme des investisseurs qui pensent que le pire de la crise financière est passé. Au terme d'une semaine écourtée par le jour férié du 1er mai, l'indice CAC 40 a progressé de 1,46% à 5069,71 points et limite son recul depuis le 1er janvier à moins de 10%. La première économie de la planète a fait mentir les Cassandres en affichant un PIB en progression de 0,6% au premier trimestre, selon une première estimation. Cette performance est comparable à celle des trois derniers mois de 2007 et légèrement supérieure aux prévisions des économistes. Ils se sont cependant inquiétés de la qualité de cette croissance dopée par la reconstitution des stocks des entreprises et dans une moindre mesure par les exportations. En effet, la demande intérieure hors stocks s'est légèrement repliée, une première depuis 1991. Les ménages, qui représentent 70% de l'économie américaine, ont particulièrement préoccupé les économistes. La consommation des ménages a décéléré de manière significative à 1%, son plus mauvais score depuis le deuxième trimestre 2001. Ils ont concentré leurs dépenses sur les biens essentiels : alimentation, santé, logement… Dans ce contexte, la résistance du marché du travail est cruciale pour éviter une capitulation du consommateur américain soumis à la pression de la hausse des prix de l'alimentation et des carburants et la baisse des prix dans l'immobilier. Par conséquent, le soulagement a été de mise vendredi lors de la publication des chiffres de l'emploi pour le mois d'avril. Au cours de cette période, l'économie américaine a détruit 20 000 emplois, soit quatre fois moins qu'attendu. Elle en a supprimé 81 000 en mars, 83 000 en février et 76 000 en janvier. Depuis le 1er janvier, 65 000 postes ont été détruits en moyenne chaque mois, à comparer avec la destruction de 210 000 postes en moyenne lors des quatre premiers mois de la récession de 2001. Cette publication rassurante va laisser le champ libre à la Fed pour observer l'impact de sa politique d'assouplissement monétaire, dont le dernier épisode date de mercredi. La Banque centrale américaine a réduit son principal taux directeur de 25 points de base à 2%. (C.J)