UBS - perte trimestrielle de 11,54 milliards, comme prévu

06/05/2008 - 10:04 - Option Finance

(AOF) - UBS annonce une perte de 11,535 milliards de francs suisses au premier trimestre, un montant en ligne avec l'annonce du groupe le 1er avril dernier, qui prévoyait 12 milliards de déficit trimestriel. Pour les trois premiers mois de 2007, le groupe bancaire suisse avait enregistré un résultat net de 3,031 milliards de francs. L'activité Revenu fixe, changes et matières premières a subi des pertes de près de 19 milliards de dollars, réalisées sur le marché immobilier américain et avec certaines positions de crédit structurés. Le groupe précise que son exposition au risque a été réduite à la suite de cessions et de dépréciations d'actifs. UBS estime que les conditions de marché devraient rester difficiles et être accompagnées d'un climat économique toujours défavorable au niveau mondial, d'une réduction des effets de levier des particuliers comme des institutionnels, d'une création de richesse ralentie et d'une moindre activité de négoce et sur le marché des capitaux. Il lui faudra gérer ses ressources et ses coûts de manière très active. En tenant compte de l'émission d'un milliard d'euros de fonds hybrides déjà achevée en avril et de l'émission de droits de souscription de 15 milliards de francs suisses qui devrait être terminée en juin, le ratio BRI de catégorie 1 pro forma au 31 mars 2008 atteindrait, selon UBS, 11,8% et le ratio de capital total 15,6%, figurant parmi les plus élevés du secteur. Ces rapports mesurent la solidité financière des établissements bancaires. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.