LAFARGE - forte progression des résultats au premier trimestre

07/05/2008 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de Lafarge a progressé de 8% au premier trimestre à 4 milliards d'euros et son résultat d'exploitation a fait un bond de 48% à 512 millions d'euros. Le résultat net part du groupe a lui aussi fortement augmenté : +49% à 150 millions d'euros. Le trimestre a été marqué par une forte contribution des marchés émergents, très bien orientés dans l'ensemble et qui affichent une hausse de 70% de leur résultat d'exploitation courant sur la période. Pour le reste de l'année 2008, le leader mondial des matériaux de construction maintient sa vision positive de ses marchés et attend une nouvelle progression de ses résultat. "Les fondamentaux de notre secteur restent solides et Lafarge est bien armé pour faire la différence en 2008. Les besoins en construction et en infrastructures des marchés émergents sont considérables. Nous nous attendons à une nouvelle croissance de la demande mondiale de ciment, portée par la croissance des marchés émergents, et ce malgré la faiblesse de la demande aux Etats-Unis et le ralentissement en Espagne", a précisé le groupe dans un communiqué. Dans les marchés développés, le groupe a vu ses résultats progresser, malgré le ralentissement aux Etats-Unis et en Espagne. Ses très forte réduction de coûts ont produit des résultats dans tous les pays et toutes les activités selon lui. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses trois branches : ciment, granulats et béton, plâtre. Il est ainsi le numéro un mondial dans le ciment (principale activité du groupe, avec près de la moitié du chiffre d'affaires total), numéro deux mondial dans les granulats et béton et enfin numéro trois mondial dans le plâtre. En décembre 2007, Lafarge a racheté l'égyptien Orascom Cement pour 8,8 milliards d'euros. Le groupe devient le leader cimentier au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. Présente dans le capital du cimentier français depuis février 2006 à hauteur de 6,5%, la holding d'Albert Frère a franchi en avril 2008 le seuil de 20% des droits de vote de Lafarge pour détenir 18,60% du capital et 20,88% des droits de vote de cette société. En février 2008, Albert Frère a déclaré viser "les 25% du capital dans un délai plus ou moins long".

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses trois branches : ciment, granulats et béton, et plâtre. Le groupe bénéficie également de sa présence géographique sur tous les continents, ce qui lui permet de lisser les à-coups conjoncturels. - Compte tenu de ses fortes positions, Lafarge peut tenter de répercuter auprès de ses clients ses hausses de coûts. - Le groupe peut se prévaloir d'une trésorerie solide lui permettant d'envisager des acquisitions de petite et moyenne taille. - Albert Frère (GBL), un actionnaire réputé exigeant, a franchi en 2008 le seuil de 20% des droits de vote de Lafarge. - Le dossier Lafarge présente un aspect spéculatif en raison de l'émiettement du capital du groupe dans une optique de consolidation du secteur. - Lafarge a changé de dimension en rachetant l'égyptien Orascom Cement. Il est devenu le leader cimentier au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. En conséquence, le groupe a relevé ses objectifs de résultats pour 2010.

Les points faibles de la valeur

- La hausse du prix de l'énergie, ainsi que celle des prix du transport, pèsent sur la rentabilité du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30% des coûts de production du ciment. - L'appréciation de l'euro face au dollar est pénalisante même si les recettes en dollars sont adossées à des coûts en dollars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les analystes sont généralement réservés sur les performances futures des groupes de matériaux de construction avec une baisse attendue de 5% des volumes de ventes de ciments aux Etats-Unis en 2008 et de 2% en Europe de l'Ouest. Par contre la hausse d'environ 8% dans les pays émergents profitera aux entreprises qui se sont diversifiées à l'international. Ainsi Lafarge a indiqué qu'il abordait 2008 dans de très bonnes conditions grâce aux besoins de construction dans les pays émergents. Le groupe a acquis l'égyptien Orascom Cement, pour bénéficier des opportunités issues des projets immobiliers menés dans les pays du Golfe. Saint-Gobain, qui réalise la majeure partie de son activité en Europe et en Amérique du Nord, s'est, lui, montré plus prudent pour l'exercice en cours. Il prévoit une croissance modérée de son résultat d'exploitation cette année.