Créé en 1947, Franklin Templeton Investments gère aujourd'hui 643,7 milliards de dollars (437,4 milliards d'euros) d'encours dans le monde (au 31 décembre 2007), dont 3,3 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros) pour le compte de clients français, qui sont des multigérants, des CGPI, des banques privées et des investisseurs institutionnels. Pendant près de quarante-cinq ans, la société américaine est restée centrée sur son marché domestique avant de racheter Templeton en 1992, ce qui lui a donné une exposition internationale. Le groupe Franklin Templeton enregistre aujourd'hui plus de 40 % de sa collecte auprès d'investisseurs étrangers (hors USA). "Quand la société s'est installée en France en 1995, elle a commencé à se développer auprès de la clientèle des CGPI et des multigérants. A l'époque, les institutionnels n'avaient pas encore ouvert leurs portefeuilles aux sociétés de gestion étrangères. Plus exactement, ils étaient essentiellement acheteurs de fonds de droit français", précise Dominique de Préneuf, aujourd'hui directeur commercial, arrivé en 2001 de BNP Paribas AM pour créer et développer le marché institutionnel. C'est également en 2001 que la société américaine a créé une société de gestion à Paris baptisée Franklin Templeton Asset Management. Celle-ci lui a notamment permis de créer une gamme de fonds de fonds de droit français, pour compléter l'offre accessible sous forme de fonds luxembourgeois.
Ce développement permet aujourd'hui à Franklin Templeton d'enregistrer 800 millions d'euros d'encours auprès d'institutionnels français. "Ils apprécient particulièrement notre gestion actions américaines et européennes", souligne Dominique de Préneuf. Dans la gestion de taux, la société se démarque de ses concurrents grâce aux obligations internationales ou encore à la dette émergente. Elle compte ainsi tirer parti de la nouvelle réglementation qui autorise désormais les caisses de retraite Agirc-Arrco à investir sur les marchés émergents.
Outre son offre de fonds ouverts, Franklin Templeton propose aux institutionnels de créer des mandats dans le cas de demandes spécifiques. "Cependant, nous ne le faisons pas à n'importe quel prix : nous avons des minima en termes d'investissement pour chaque classe d'actifs, explique Dominique de Préneuf. De même, nous ne participons pas à tous les appels d'offres. Par exemple, en tant que stock-picker, nous avons été amenés à nous retirer d'un appel d'offres dans lequel l'univers d'investissement était trop limité".
Franklin Templeton compte avant tout se distinguer grâce aux services fournis aux investisseurs. "Nous avons développé des parts institutionnelles dans nos fonds et nous avons aussi voulu offrir un reporting très détaillé. Par ailleurs, nous réduisons au maximum notre temps de réactivité pour toute demande et nous n'hésitons pas à appeler au téléphone nos clients quand ça va mal", précise Dominique de Préneuf. Une fois par an, la société organise en outre une rencontre avec une quinzaine d'institutionnels français, pour qu'ils échangent leurs expériences et leurs préoccupations sur un thème précis.
L.G.
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