La tension monte dans le dossier British Energy. Alors que le conseil d'administration d'EDF devait entériner hier le principe d'une offre sur l'électricien britannique, d'autres candidats émergent. Selon 'The Times' paru ce matin, le groupe énergétique espagnol Iberdrola mettrait la dernière main à une offre qu'il déposera avant la date-butoir de demain.
Le quotidien britannique ajoute qu'Iberdrola (qui possède déjà Scottish Power outre-Manche), tout comme EDF, devrait soumettre des offres entre 600 et 700 pence par action, valorisant le groupe environ 13 MdsE, alors que le titre British Energy cotait hier soir 734 pence en clôture à Londres, soit une capitalisation de l'ordre de 14,5 MdsE. Une offre de l'allemand RWE serait de moins en moins probable, après la défection de son allié suédois Vattenfall. De son côté, le britannique Centrica cherche toujours à s'associer à l'un ou l'autre des candidats, comptant sur le fait que le gouvernement britannique, qui détient 35% du capital de British Energy, verrait d'un bon oeil une présence nationale dans ce dossier.
Même si Londres a indiqué n'avoir rien contre un rachat de British Energy par un groupe étranger, le gouvernement a aussi promis de garantir une vraie concurrence dans le programme de nouvelles centrales nucléaires qu'il vient de lancer. Or, c'est British Energy, qui exploite déjà 8 centrales en fin de vie, qui possède les terrains susceptibles d'accueillir la plupart des futurs réacteurs. Son nouveau propriétaire pourrait donc être amené à faire des concessions, voire à céder certains actifs pour ne pas se trouver en situation de monopole. Outre le vieillissement du parc existant de BE, cela explique pourquoi aucun des candidats pressentis ne semble prêt à offrir un prix exorbitant pour s'offrir l'électricien nucléaire anglais.
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