Combien de prétendants sérieux vont-ils se déclarer à British Energy ? On devrait le savoir assez vite, puisque c'est aujourd'hui que les groupes intéressés doivent présenter leurs offres chiffrées à l'électricien nucléaire britannique. Sauf coup de théâtre de dernière minute, le français EDF devrait déposer une offre, tandis que les autres candidats potentiels, Iberdrola, RWE et Centrica, laissent encore planer le suspense. Certains analystes estiment qu'ils pourraient attendre qu'EDF fasse le premier pas, quitte à entrer plus tard dans la course, seuls ou en consortium.
Il semble toutefois que l'engouement initialement envisagé pour British Energy ne s'est pas concrétisé. Certes, le groupe possède des terrains susceptibles d'accueillir les nouveaux réacteurs britanniques, mais ses 8 centrales actuelles sont vétustes, et le gouvernement britannique, qui détient 35% du capital de BE, pourrait forcer le repreneur à céder des actifs pour assurer une concurrence sur le futur programme nucléaire. Ce matin, le 'Daily Telegraph' estime qu'EDF fera une offre située entre 9,2 et 10,2 Mds£ (11,6 à 12,9 MdsE), bien inférieure aux estimations initiales, supérieures à 14 Mds£... Par ailleurs, le 'Financial Times' du jour affirme qu'EDF prépare d'autres options en cas d'échec de son offre sur BE. Le groupe français serait ainsi en train d'acheter des terrains en Angleterre et aux Pays de Galles pour y construire de futurs réacteurs nucléaires.
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