A deux semaines de la présentation du projet au Parlement, la ministre de l'Economie défend ce matin la généralisation du Livret A à toutes les banques. Dans un entretien publié par 'Les Echos', Christine Lagarde assure que cette réforme ne sera pas un "cadeau aux banques" et qu'elle sera conforme au droit communautaire.
Répondant aux critiques récentes de Jean Peyrelevade, elle estime que le banquier fait une "appréciation erronée de l'assiette sur laquelle sera versée la commission (de 0,6% sur la collecte)". Ainsi, elle ne sera payée que sur les 70% de la collecte qui seront centralisées par la Caisse des Dépôts (CDC).
La collecte du Livret A est aujourd'hui centralisée à 100% par la CDC, et à 9% pour le Livret de Développement Durable (ex-Codevi). Après la réforme, les deux livrets seront centralisés à 70%, mais "rien ne changera pour l'épargnant qui aura toujours accès aux deux produits, Livret A et LDD".
La ministre a affirmé au passage qu'il n'était pas question de remettre en cause la défiscalisation du Livret A (dans la limite de 15.300 Euros de dépôt). Enfin, elle n'a pas voulu se prononcer sur la hausse probable du taux de ce livret à 3,75% au 1er août prochain (contre 3,5% actuellement). "Ce sont les chiffres de l'inflation et des taux Euribor et Eonia de juin qui serviront de référence (...). On ne peut donc rien dire aujourd'hui".
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