FORTIS - performances décevantes et niveau inattendu de dépréciations

13/05/2008 - 11:14 - Option Finance

(AOF) - Le groupe financier belgo-néerlandais a subi une baisse plus marquée que prévu de son bénéfice trimestriel, en raison de dépréciations supérieures aux attentes, qui masquent les gains générés par le rachat d'une partie d'ABN Amro. Fortis a vu son bénéfice trimestriel chuter de 31% à 808 millions d'euros, contre 1,09 milliard attendus. Si ABN Amro y a contribué à hauteur de 319 millions, le groupe a également enregistré une charge de 380 millions d'euros en raison de son exposition aux crédits "subprimes" et une de 132 millions concernant les coûts d'intégration induits par la fusion. Les temps restent très difficiles, comme l'a reflété la nouvelle dégradation des marchés financiers dans la seconde moitié de mars 2008, a déclaré Jean-Paul Votron, le directeur général du groupe, qui prévoit encore des mois difficiles. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Les assureurs européens semblent, pour le moment, épargnés par la crise des crédits subprime en affichant des expositions modérées. Néanmoins les investisseurs s'inquiètent des conséquences à plus long-terme de cette crise sur les performances des assureurs. Swiss Re, leader mondial de la réassurance, a déjà comptabilisé 1,2 milliard de francs suisses de dépréciations d'actifs en raison de son exposition aux dérivés de crédit. En assurance-vie, toute la question est de savoir si les cotisations vont poursuivre leur décrue en 2008. L'attrait des produits d'épargne liquide (tels que le livret A, les comptes à terme ou les sicav monétaires) de même que la prochaine banalisation du livret A, poussent la FFSA à tabler sur une stabilité voire une légère diminution du marché cette année.

Finance - Banques

La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.