UNIBAIL-RODAMCO - forte croissance du chiffre d'affaires après la fusion

14/05/2008 - 14:41 - Option Finance

(AOF) - La foncière spécialisée dans les centres commerciaux a présenté des performances trimestrielles en forte croissance, en raison de la fusion intervenue l'an dernier entre Unibail et Rodamco, qui fausse les comparaisons d'une année sur l'autre. Unibail-Rodamco a donc révélé un chiffre d'affaires en progression de 103% à 421,4 millions d'euros. Les revenus du pôle centre commerciaux, du fait de la fusion, s'affichent à 249,2 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année contre 66,1 millions pour Unibail, il y a un an. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondée en 1968 pour financer l'immobilier d'entreprise par crédit-bail immobilier, la société s'est transformée en foncière une vingtaine d'années plus tard. Aujourd'hui numéro un français de l'immobilier commercial, Unibail est aussi parmi les premières sociétés foncières d'immobilier commercial de la zone euro. Les très grands centres commerciaux sont sa spécialité. Elle est active sur trois pôles : les centres commerciaux (50 % des loyers), les immeubles de bureaux (35 % des loyers) et les complexes de congrès-expositions (15 %). Unibail a fusionné en 2007 avec le néerlandais Rodamco afin de créer un nouveau géant de l'immobilier en Europe avec un patrimoine immobilier de 25,2 milliards d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe dispose d'un portefeuille de constructions ou d'extensions qui assure une croissance soutenue pour les quatre à cinq années à venir. - L'indexation des loyers sur l'indice ICC protège les revenus de l'inflation - La foncière dispose d'une forte capacité d'endettement pour investir, alors que les taux d'intérêt sont bas. - Le groupe dispose de preneurs de qualité et de baux de longue durée. - Le positionnement du groupe sur les centres commerciaux est défensif dans la mesure où cette activité résiste bien aux retournements conjoncturels. - Le mariage avec Rodamco devrait permettre de tirer des synergies de l'ordre de 40 à 65 millions d'euros par an d'ici 2012, en termes de revenus locatifs nets. -Ce rapprochement devrait aussi permettre de tirer profit de la plate-forme européenne déjà existante de Rodamco afin d'accélérer le développement de nouveaux projets créateurs de valeur.

Les points faibles de la valeur

- Le potentiel de développement à l'international est sous-exploité - Le pôle Congrès-expositions, très cyclique, est exposé au ralentissement économique. - La quasi-absence de certains créneaux porteurs comme les murs d'exploitation (hôtels, maisons de retraites,...) ou les entrepôts.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'immobilier de bureau est dépendant de la conjoncture économique (climat des affaires en général). Le taux de vacance des actifs est un bon indicateur de tendance. - Comme toutes les foncières, Unibail est dépendant du niveau des taux d'intérêt. - Unibail a opté pour le nouveau statut fiscal qui prévoit l'exonération définitive de l'impôt sur les sociétés en contrepartie de la taxation de l'ensemble des plus-values latentes au taux de 16,5 % et de l'obligation de distribuer 85 % du résultat courant sous forme de dividendes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Pour cette année, les économistes tablent sur un repli compris entre 2% et 3,5% des prix de l'immobilier ancien en France, pour une stabilisation des prix dans le neuf. Ce retournement résulte de la dégradation de la solvabilité des ménages du fait de la remontée des taux d'intérêt, conjuguée au resserrement des crédits par les banques. Celles-ci, qui éprouvent davantage de difficultés à se refinancer, deviennent plus sélectives. Néanmoins il ne devrait pas se produire d'effondrement du marché immobilier pour plusieurs raisons. L'endettement des ménages français demeure ainsi relativement faible comparé à la situation dans les autres pays développés. De plus, les prix devraient être soutenus sur le long-terme par des facteurs démographiques (vieillissement et divorces). Les analystes estiment que les foncières françaises, qui ont généralement un taux d'endettement inférieur à 55% de la valeur de leur patrimoine, seront capables de rembourser leurs emprunts et de développer leurs projets immobiliers.