ING - baisse attendue des résultats trimestriels

14/05/2008 - 16:38 - Option Finance

(AOF) - Le groupe financier néerlandais a vu son bénéfice trimestriel baisser de 18,6% en rythme annuel à 1,54 milliard d'euros. ING a affirmé qu'alors que la crise du crédit et des liquidités s'est approfondie au premier trimestre, et que la perturbation des marchés financiers s'est étendue, la dépréciation sur des catégories d'actifs sous pression d'ING est restée limitée à 55 millions d'euros après taxes. Au dernier trimestre 2007, le groupe a subi une perte de 194 millions d'euros après une réévaluation de 2,3 milliards d'euros de ses actifs. Le bénéfice opérationnel a perdu 15,2% par rapport aux trois premiers mois de l'année 2007 à 1,589 milliard d'euros. ING explique cette situation par la contre-performance de sa branche d'assurances, qui a enregistré une baisse de 31,2% de son résultat opérationnel à 722 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Les assureurs européens semblent, pour le moment, épargnés par la crise des crédits subprime en affichant des expositions modérées. Néanmoins les investisseurs s'inquiètent des conséquences à plus long-terme de cette crise sur les performances des assureurs. Swiss Re, leader mondial de la réassurance, a déjà comptabilisé 1,2 milliard de francs suisses de dépréciations d'actifs en raison de son exposition aux dérivés de crédit. En assurance-vie, toute la question est de savoir si les cotisations vont poursuivre leur décrue en 2008. L'attrait des produits d'épargne liquide (tels que le livret A, les comptes à terme ou les sicav monétaires) de même que la prochaine banalisation du livret A, poussent la FFSA à tabler sur une stabilité voire une légère diminution du marché cette année.

Finance - Banques

La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.