TOTAL GABON - Hausse du profit, baisse de la production

15/05/2008 - 09:34 - Option Finance

(AOF) - Total Gabon a réalisé au premier trimestre 2008 un résultat net de 111 millions de dollars, en hausse de 22%. Cette hausse s'explique principalement par la variation positive du chiffre d'affaires et des stocks d'hydrocarbures entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2007, a indiqué la filiale gabonaise de Total. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 398 millions de dollars, en hausse de 13%. L'impact positif de la hausse des prix de vente est partiellement réduit par une baisse des productions vendues de l'ordre de 31%, a précisé Total Gabon. La part de production de pétrole brut (opérée et non opérée) liée aux participations de Total Gabon s'est élevée pour le premier trimestre 2008 à 60,5 milliers de barils par jour (kb/j) contre 63,4 kb/j pour le premier trimestre 2007, soit une baisse de 5%. La compagnie spécialisée dans l'exploration et la production a évoqué le déclin naturel de certains champs que les nouveaux puits forés ne compensent que partiellement, les arrêts programmés pour maintenance des installations des secteurs de Torpille Marine, Grondin Marine et Ile Mandji en janvier 2008 et les pertes de production occasionnées par la grève du personnel de Shell Gabon déclenchée le 19 mars 2008. Les installations ont été redémarrées progressivement à partir du 2 avril 2008. Ces pertes s'élèvent à 143 000 barils au 31 mars 2008. Le prix de vente moyen des deux qualités de pétrole brut commercialisées par Total Gabon (Mandji et Rabi Light) s'est élevé pour le premier trimestre 2008 à 89,9 dollars par baril, à comparer à 53,6 dollars pour le premier trimestre 2007, soit une hausse de 68%, en ligne avec l'évolution des prix du Brent sur la période. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Société anonyme de droit gabonais, Total Gabon est actif dans la recherche et l'exploitation au Gabon des gisements d'hydrocarbures sous toutes leurs formes. Le pétrole brut constitue 99% de l'activité et le gaz naturel autour de 1%. L'actionnariat est composé pour 25% de parts détenues par la République du Gabon et pour 58,28% de titres possédés par Total. Afin de limiter le déclin naturel de la production, Total Gabon a étudié et engagé un programme d'investissements importants visant à la fois au maintien en état des installations de production et à l'amélioration du taux de récupération des champs anciens, notamment Anguille. Ce programme s'étalera sur plusieurs années et devrait se traduire par un doublement des investissements en 2007 par rapport à 2006 et par un effort soutenu sur les années suivantes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions: 100% des bénéfices sont distribués. Il s'agit d'une valeur de rendement.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. - L'activité étant très focalisée sur le pétrole, Total Gabon réagit fortement au prix du baril.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Total Gabon est très dépendant de la fluctuation du prix du baril ainsi que du cours du dollar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le cours élevé du pétrole incite les compagnies à investir massivement pour reconstituer leurs réserves. Les investissements mondiaux en exploration et en production devraient donc s'accroître de 12% cette année, pour dépasser 360 milliards de dollars (245 milliards d'euros), après des bonds de 26% en 2006 et de 19% l'an dernier. Un essor tiré par les travaux réalisés en offshore profond, où les pétroliers continuent à réaliser d'importantes découvertes. Alors qu'il devient de plus en plus difficile d'extraire des hydrocarbures et de renouveler les réserves, la capacité des pétroliers à accroître leur production sur le long terme est devenue un critère prédominant.