STERIA - croissance organique en baisse de 0,3% au premier trimestre

15/05/2008 - 10:15 - Option Finance

(AOF) - Steria a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 438,5 millions d'euros, en progression de 38,3%. Cette forte hausse s'explique par l'intégration de la société britannique Xansa, acquise en 2007. Hors effet de périmètre et effet de change, le chiffre d'affaires s'est effrité de 0,3%. Les ventes au Royaume-Uni se sont élevées à 193,6 millions d'euros et la croissance organique baissé de 2,5%. En France, le chiffre d'affaires réalisé a atteint 129,8 millions d'euros et la croissance organique -3,8%. La SSII a indiqué que l'intégration de Xansa se déroule conformément au plan, tant du point de vue de l'intégration des équipes, du déploiement des offres que de la réalisation des synergies de coûts. Concernant ses perspectives, Steria vise un taux de marge opérationnelle stable sur le premier semestre et un taux au moins égal à 8% sur l'ensemble de l'exercice 2008. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Steria est une société de services informatiques spécialisée dans l'intégration de systèmes et l'infogérance. Elle intervient dans les principaux secteurs de l'économie (administrations et institutions publiques, banque et assurance, industrie/ énergie/ transport et télécommunications), et se place aujourd'hui parmi les dix premières sociétés de services informatiques en Europe. Stéria réalise plus de 80 % de son chiffre d'affaires entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'acquisition de Xansa pour 472 millions de livres est jugée positivement d'un point de vue industriel. La SSII se renforce ainsi dans le BPO (externalisation des processus métiers) et prend possession d'une plate-forme offshore, employant 5000 personnes en Inde. - Le positionnement de Steria est relativement défensif. En 2008, la société devrait réaliser 55% de son chiffre d'affaires dans l'infogérance et le BPO, où la récurrence des revenus est forte. Par ailleurs son premier domaine d'activité est le secteur public, moins sensible à la conjoncture économique.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est confronté aux risques d'intégration de Xansa, dont l'acquisition a été annoncée fin juillet 2007. - L'opération a été financée à hauteur de 50% par une augmentation de capital et une émission d'obligations convertibles, ce qui a un impact dilutif. - Certaines filiales étrangères, notamment en Espagne et dans les pays scandinaves, n'ont pas atteint la taille critique. - Si Steria n'est pas exposé au dollar, il est en revanche sensible à la parité livre/euro.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine. - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. Dans un environnement économique perturbé, la capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les acteurs du marché prévoient généralement des croissances d'activité relativement limitées pour 2008. Les analystes ont revu à la baisse les dépenses informatiques cette année aux Etats-Unis, et indirectement en Europe, sous l'influence de la crise des crédits hypothécaires à risque américains et des menaces de récession aux Etats-Unis. CapGemini évoque une fourchette de croissance organique de 2% à 5% en 2008 alors que les prévisions d'Atos Origin se situent à 4%. Steria est également prudent en tablant sur une hausse de son chiffre d'affaires au moins égale à celle du marché européen des services informatiques (comprise entre 3% et 4%). Celui-ci avait bénéficié d'une croissance d'activité de 6,5% l'an passé.