EIFFAGE candidat au rachat de Vitalia (cliniques privées)

16/05/2008 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Eiffage souhaite se développer dans la santé. Le groupe de BTP s'est en effet porté candidat au rachat de Vitalia, le deuxième opérateur français de cliniques privées, mis en vente par le fonds d'investissement américain Blackstone. "Nous sommes déjà dans la santé, avec la construction notamment de quatre hôpitaux en partenariat public-privé, il s'agit de prolonger en aval vers la gestion", a expliqué aux "Echos" François Massé, Directeur général adjoint d'Eiffage depuis jeudi. Vitalia, créée en 2006, a réussi en deux ans à atteindre une taille critique en achetant 46 cliniques grâce aux 900 millions d'euros investis par Blackstone, a souligné "Les Echos". "Si nous ne sommes pas choisis, il y aura de toute façon d'autres opportunités pour la constitution d'une branche santé chez Eiffage", a précisé François Massé. Dans un autre article, le quotidien a par ailleurs indiqué que Jean-François Roverato devrait rester le P-DG d'Eiffage jusqu'en 2012. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Eiffage se développe au travers de cinq métiers, la construction (Eiffage Construction), les concessions (Eiffage Concessions et APRR depuis décembre 2005), la route (Appia), l'installation électrique (Forclum), et la construction métallique (Eiffel). En décembre 2005, Eiffage a fait l'acquisition d'APPR lui permettant de devenir le numéro deux français et numéro trois européen des concessions autoroutières, en rééquilibrant son portefeuille d'opérations vers des activités à caractère récurrent.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La présence du groupe dans les concessions autoroutières ou dans l'électricité, qui offrent des revenus récurrents, lui permet d'être moins sensible aux aléas de la conjoncture économique. - Le groupe bénéficie des retombées en terme d'image de la construction du Viaduc de Millau. - La vente de sa filiale à 100 % Eiffage Parking a permis à Eiffage de limiter son ratio de dettes nettes sur fonds propres après acquisition d'APRR à moins de 50 %, permettant ainsi au groupe de poursuivre sa politique de croissance externe et de développement des PPP (partenariats publics privés). - Bon niveau d'activité de sa filiale APRR qui a annoncé un chiffre d'affaires du premier semestre 2007 en progression de 8,6% à 864,1 millions d'euros. - Eiffage ne devrait pas lancer d'offre pour acquérir les minoritaires d'APRR.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est peu présent à l'étranger. - Les métiers d'Eiffage présentent traditionnellement de faibles marges. - L'avenir du groupe est dépendant des suites judiciaires de l'OPA de Sacyr.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Une bonne part de l'activité d'Eiffage, à l'image du secteur de la construction et du bâtiment dans son ensemble, dépend de la conjoncture économique, du niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et du climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Par ailleurs, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe. - Le modèle économique des concessionnaires d'autoroutes (APRR) garantit des revenus récurrents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

Le marché mondial de la construction est en repli. Aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs ont baissé de 2,8% en janvier par rapport à décembre, au plus bas depuis treize ans, pour s'établir à 588000 unités (en rythme annuel). Sur un an, la chute s'établit à 33,9%. Le ralentissement est déjà palpable dans certains pays européens. L'Espagne est confrontée au renchérissement du loyer de l'argent et au durcissement des conditions de crédit. En Allemagne, l'activité du secteur de la construction a enregistré un neuvième mois consécutif de baisse en décembre, d'après les résultats d'une enquête réalisée par NTC Research auprès de 220 groupes de BTP. Dans ce contexte, la stratégie de Vinci, qui vise à se développer dans l'activité concessions (parkings et aéroports) pourrait s'avérer payante. Le groupe a récemment conclu un rapprochement avec Fortis, créant ainsi un leader mondial du stationnement avec 1,3 million de places.