Le mariage Suez-Gaz de France serait voué à l'échec à cause de la position dominante d'EDF... Telles sont les conclusions d'un rapport d'experts, mandaté par les syndicats de GDF, et publié par 'Le Parisien-Aujourd'hui en France' ce week-end. Le rapport, commandé au cabinet Secafi Alpha par le Comité central d'entreprise de GDF, estime que "les évolutions récentes des cours du pétrole ne sont pas propices à l'atteinte des objectifs commerciaux du groupe en France". Pour les experts, le futur groupe souffrira d'un "handicap insurmontable" face à son principal concurrent EDF, qui bénéficie de tarifs de vente réglementés et de coûts bas. "A nos yeux, le niveau des tarifs administrés de l'électricité en France reste un facteur essentiel de fragilité du business plan de GDF-Suez".
De plus, grâce à son parc de réacteurs nucléaires largement amorti, EDF bénéfice d'1 mégawattheure (MWh) à 35 euros quand ses concurrents privés ont des coûts de production situés entre 50 euros et 65 euros le Mwh... Le Comité d'entreprise européen de GDF a déjà rendu un avis négatif sur le projet de fusion en mars dernier. De son côté, le CCE, qui a reporté plusieurs fois le sien, devrait le donner le 26 mai prochain... Les avis de ces instances ne sont toutefois pas contraignants : ce sont les actionnaires qui auront le dernier mot, lors des Assemblées générales des deux groupes, qui devraient se tenir en juillet, compte tenu des délais nécessaires à leur convocation.
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