Surfez sur la vague des OPA

15/05/2006 - 15:00 - Sicavonline - Florence Chatelet

par Florence Chatelet, Avenir Finance Invesment Managers

Les opérations de fusions acquisitions d'entreprises en Europe atteignent des niveaux record en ce début d'année : elles s'élèvent à près de 400 milliards de dollars pour ce premier trimestre et excèdent les montants constatés en 2000, à l'apogée de la bulle internet. Fait nouveau : ce ne sont plus majoritairement les fonds d'investissement privés (private equity) qui mènent le bal, mais bien les industriels qui, après des années de restructurations, ont à présent les caisses pleines de cash pour s'offrir leurs concurrents. Parmi les plus spectaculaires et médiatisés, on retient les manoeuvres du numéro un mondial de l'acier Mittal Steel sur l'européen Arcelor, la tentative avortée de l'électricien allemand E.on sur l'espagnol Endesa, les velléités de rachat de Suez par l'italien Enel, ou bien encore, l'offensive du groupe espagnol Sacyr sur Eiffage et la fusion de la Caisse des Dépôts et de Natexis. Cette dynamique devrait se poursuivre en raison d'une convergence de facteurs favorables au développement de projets d'acquisitions : un coût de l'endettement très accessible, une forte propension des banques à financer ce type de projets fortement rémunérateurs, et des acquéreurs disposant d'abondantes liquidités. Seuls une forte correction du marché obligataire ou un retournement majeur de la conjoncture pourraient enrayer la dynamique de fusions acquisitions. Pour l'heure, les investisseurs et banquiers s'attendent à ce que l'explosion des OPA se poursuive cette année et en 2007. Il est donc encore temps de surfer sur la vague des fusions acquisitions. Pour ce faire, optez pour le fonds Orsay Développement, de la maison West AM, dont la réputation sur ce type d'investissement n'est plus à démontrer. Investi sur des sociétés susceptibles de faire l'objet d'OPA, OPE, OPRA ou OPR ainsi que des sociétés procédant à des restructurations, le fonds ne dépasse pas une quarantaine de valeurs. Un portefeuille concentré qui reflète une gestion de conviction. Géré par Guillaume Chieusse et Vincent Lequertier, ce fonds adopte une stratégie d'investissement discrétionnaire (sans contrainte de style de gestion ou de secteur) fondée sur une sélection de valeurs sans complaisance ou effet de mode. A cet égard, loin des batailles médiatiques très spéculatives, le gérant privilégie des sociétés bien gérées, d'actifs tangibles et de valorisation raisonnable, et pour lesquelles les opérations de rachat ou de restructurations ne sont pas ou peu couvertes par la presse et les analystes financiers, de sorte de bénéficier à plein du potentiel d'appréciation des cibles. Autre ruse pour minimiser le risque sur ce type d'investissements, par nature très risqué ; le gérant se tourne vers les petites et moyennes capitalisations, dont la probabilité d'une intervention étatique pour motif de patriotisme économique est bien plus faible que sur les grands noms de la côte (Ciments français, Option, Amb Generali, Gamesa). Au total, une gestion rigoureuse et audacieuse qui a permis au fonds de surperformer le marché européen : 43% depuis le début de l'année et contre 11% pour le marché européen (DJ euro stoxx 50) et 12% pour le CAC40. Autre bonne nouvelle : le fonds est éligible au PEA.

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