Partira, partira pas ? Trois mois seulement après son arrivée à la tête d'Airbus, Christian Streiff met son poste en jeu pour imposer son plan de restructuration. Vendredi, le groupe a démenti la démission de son PDG, et hier soir, même le Premier ministre français Dominique de Villepin lui a apporté son soutien, en affirmant qu' "il n'y a aucune raison pour qu'il démissionne". La presse anglo-saxonne n'est cependant pas de cet avis...
Selon le 'Financial Times' de ce lundi, Christian Streiff serait bien sur le départ, et EADS réfléchirait à son successeur... Celui-ci pourrait être tout simplement Louis Gallois, co-président d'EADS, la maison mère d'Airbus, qui cumulerait les deux fonctions. Louis Gallois se consacrerait à la mise en oeuvre du plan de restructuration, et se doterait d'un directeur des opérations (COO) pour gérer Airbus au jour le jour.
En France, 'Les Echos' affirment que Christian Streiff menace de démissionner si son projet de réorganisation industrielle n'est pas accepté pour remettre Airbus dans le droit chemin. Projet qui attise les tensions franco-allemandes, Berlin craignant notamment pour l'avenir des salariés du site d'EADS à Hambourg. Le ministre allemand de la Défense, Franz-Josef Jung, a jeté de l'huile sur le feu, samedi, en mettant en garde contre une influence croissante de la France dans EADS : "Nous devons éviter que les choses aillent dans la direction des Français", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire 'Der Spiegel'. L'ambiance du Sommet franco-allemand, prévu jeudi à l'Elysée entre Jacques Chirac et Angela Merkel, promet d'être chaude....
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