MICHELIN prend une participation de 20% au capital de SIPH

05/05/2006 - 08:40 - Option Finance

(AOF) - Dans le cadre de leurs stratégies de développement dans l'hévéaculture en Afrique, les groupes SIFCA et Michelin ont décidé d'allier leurs forces. La SIPH (Société International des Plantations d'Hévéas, dont le groupe SIFCA détient 71,96% du capital), AIG-AIFH (AIG-African Infrastructure Fund Holding SARL, actionnaire de SIPH à hauteur de 20,75%), et la CFM (Compagnie Financière Michelin) ont signé un accord préliminaire qui prévoit l'apport par la CFM au profit de la SIPH, d'une filiale regroupant des plantations d'hévéas en Afrique. Ainsi le groupe Michelin, devenant actionnaire minoritaire de la SIPH à hauteur d'environ 20%, conforte sa position sur la zone et le groupe SIFCA intensifie sa collaboration avec Michelin. Cette opération d'apport sera rémunérée au moyen d'une augmentation de capital, sous réserve de la réalisation d'audits croisés, de l'accord des parties sur les termes définitifs d'un pacte d'actionnaires, de l'obtention des autorisations réglementaires et de l'approbation des actionnaires de la SIPH lors d'une prochaine assemblée générale. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro un mondial du pneu, Michelin occupe des positions de premier plan sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Le groupe emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 53 % de ses ventes en Europe et 33 % en Amérique du Nord.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe sa stratégie sur l'innovation technologique et le haut de gamme. Michelin, inventeur de la structure radiale, dispose dans ce domaine d'une réputation inégalée, renforcée par un palmarès sportif éblouissant, et d'un leadership produit incontesté. - Le contenu technologique du produit pneu s'étoffe de plus en plus, avec l'apparition des systèmes de surveillance de pression et des aides à la stabilité prenant en compte le profil et l'état du pneumatique. - De plus, grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich etc.) le groupe est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Michelin dispose d'un certain pouvoir de fixation des prix qui lui permet de compenser la hausse des prix des matières premières en passant des hausses de tarifs. - Michelin n'est pas un équipementier traditionnel, puisque le marché du remplacement représente 70 % de ses ventes en volume. Il subit donc beaucoup moins la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise.