SUEZ négocie avec ENI la cession de sa participation dans Distrigaz

26/05/2008 - 08:17 - Option Finance

(AOF) - Suez a annoncé être entré en négociations exclusives avec le groupe pétrolier italien Eni en vue de la vente de sa participation de 57,25% dans l'opérateur gazier belge, Distrigaz. Le groupe de services aux collectivités rappelle que cette cession fait partie des engagements proposés à la Commission Européenne dans le cadre de son projet de fusion avec Gaz de France. "Cette période d'exclusivité, conférée jusqu'au 29 mai 2008, doit permettre de procéder à des vérifications ultimes de la part de l'Eni", a précisé Suez. Suez et l'Eni se sont fixés pour objectif de parvenir à la signature d'un accord définitif de vente au plus tard le 29 mai 2008, dont la réalisation sera sous condition suspensive de la fusion entre Suez et Gaz de France, du non exercice du droit de préemption de Publigaz et de l'agrément de l'acquéreur par la Commission européenne. Par ailleurs, et conformément aux objectifs annoncés, Suez est entré en négociation avec l'Eni en vue de l'acquisition d'un ensemble d'actifs énergétiques. Distrigaz vend du gaz naturel depuis plus de 75 ans à des industries, des revendeurs de gaz naturel et des producteurs d'électricité. En 2007, Distrigaz a réalisé un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros et un total de vente de 177 TWH. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en oeuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies.

Les points faibles de la valeur

- Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le processus de fusion entre Suez et Gaz de France est entré dans sa phase finale. Le nouvel ensemble baptisé GDF-Suez devrait voir le jour avant la fin du premier semestre 2008, selon le management des deux froupes. - Suez a décidé d'introduire en Bourse son pôle environnement à l'occasion de la fusion avec le groupe gazier. - Cette opération devrait être créatrice de valeur pour l'actionnaire. Le pôle environnement dégage jusqu'à présent des bénéfices confortables. - La performance de Suez comme du futur ensemble est postivement corrélé à l'évolution des prix de l'énergie et des matières premières. - Les analystes attendent beaucoup de GDF-Suez, notamment en termes de synergies et de retour à l'actionnaire.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le développement international est à l'ordre du jour pour les acteurs du marché. Alors que Suez et Gaz de France n'ont pas encore fusionné, les deux groupes ont déjà annoncé l'acquisition d'une centrale nucléaire au nord-est de la Grande-Bretagne pour un montant d'environ 400 millions d'euros. Avec une production de 1875 mégawatts, il s'agit de la centrale électrique à cycle combiné la plus puissante d'Europe. L'objectif est que les deux groupes tirent partie de la relance du nucléaire décidée par le gouvernement britannique. Les ambitions internationales sont également d'actualité pour EDF qui est intéressé par le marché espagnol. Il serait prêt à lancer, avec l'aide du groupe de BTP espagnol ACS, une double OPA à la fois sur Iberdrola et sur Union Fenosa, deux grands acteurs du secteur de l'énergie hispanique.