Plus rien n'arrête la hausse du pétrole !

26/05/2008 - 13:56 - Sicavonline - Pragma gestion

Du « credit crunch » à « l'énergie crunch »

Plus rien n'arrête la hausse du pétrole ! Pas même la décision d'une augmentation de la production par l'Arabie Saoudite la semaine dernière. Les cours ont été multipliés par plus de 2 en 1 an. Un tel rythme est inconnu depuis 2000. Les investisseurs (re)deviennent fébriles. Ils se remettaient à peine de la crise de l'immobilier américain que le pétrole risque de renvoyer aux calendes grecques le rétablissement de l'économie américaine et de casser la dynamique des économies asiatiques. D'autant plus, que les excès du pétrole interviennent au pire moment pour l'économie américaine. Ils risquent de créer les conditions d'une nouvelle période de baisse des marchés, probablement plus douloureuse que celle connue en début d'année. Enfin, rappelons-nous que, même s'il n'en était pas toujours à l'origine, toutes les récessions américaines se sont déroulées dans un contexte d'envolée du pétrole (1974, 1980, 1990, 2000). La hausse du pétrole est entrée dans une zone où l'investissement est « facile ». « Facile », parce que la hausse se produit avec très peu de périodes de corrections. Tout investissement sur un indice pétrolier, sans même se soucier du « timing », est gagnant dès le lendemain pour la plus grande joie des investisseurs « momentum ». De plus, La thématique d'investissement (augmentation de la demande du fait de la Chine face à une offre contrainte par des facteurs structurels, conjoncturels ou géopolitiques) est archi-connue. Il n'y a pas une personne qui ne doive supporter le surcoût énergétique. Il est toujours plus confortable pour un gérant d'investir sur une idée que son client comprend facilement. Faut-il pour autant réduire la voilure ? Nous ne le croyons pas. Comme nous le recommandions dans notre lettre du 12 mai (disponible sur le site), un bon moyen de réduire le risque d'un portefeuille tout en préservant son espoir de performance est de maintenir l'exposition en actions tout en y intégrant des certificats sur le pétrole ou/et des valeurs pétrolières. C'est une bonne manière de se couvrir. Pour répondre plus précisément à cette question, bien évidemment, l'idéal serait d'avoir une idée sur la direction que vont prendre les cours du pétrole dans les prochaines semaines. A ce stade, l'important n'est plus de savoir quelle est la dynamique de l'offre ou de la demande mais d'essayer d'appréhender les forces actuellement à l'œuvre dans la variation de prix du baril. Bien sûr, la faiblesse du dollar, la politique monétaire de la Fed accommodante et la santé des économies asiatiques sont des facteurs favorables à la hausse. Mais les cours actuels intègrent une prime spéculative de plus en plus significative. Il est difficile d'en déterminer le niveau. Néanmoins, les informations à notre disposition semblent indiquer que les positions spéculatives ouvertes sur le Nymex (New York Mercantile Exchange) atteignent des niveaux record. Enfin, nous pensons raisonnablement que la hausse a peu de chance de se poursuivre à ce rythme (18% depuis le début du mois de mai) pour plusieurs raisons :