LVMH : l'activité se porte bien aux Etats-Unis

29/05/2008 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Les ventes de la marque Louis Vuitton et celles des montres et des bijoux se portent bien aux Etats-Unis, a déclaré Toni Belloni, directeur général délégué de LVMH lors d'une conférence à Tokyo, selon l'agence Reuters. D'après Toni Belloni, les ventes de Louis Vuitton se portent en effet "extrêmement bien" aux Etats-Unis. "La joaillerie, les montres continuent à bien marcher", a-t-il expliqué, avant de préciser "nous n'avons pas vu de ralentissement significatif aux Etats-Unis". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

LVMH est le premier groupe mondial de marques de luxe. Il intervient dans cinq activités : les vins et spiritueux avec notamment les marques Hennessy, Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Dom Perignon, Château d'Yquem; la mode et la maroquinerie (la première activité du groupe), avec entre autres, Louis Vuitton, Kenzo, Givenchy, Christian Dior; les parfums et cosmétiques, avec notamment Guerlain ou Christian Dior; les montres et la joaillerie, avec les marques Tag Heuer ou Chaumet; et enfin, la distribution sélective, qui regroupe Sephora, DFS (duty free), le Bon Marché et la Samaritaine.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- LVMH dispose d'un portefeuille de marques prestigieuses mondialement connues (particulièrement les marques Louis Vuitton, Christian Dior ou Dom Perignon). Celles-ci résistent bien en période de crise et affichent des niveaux de rentabilité élevés. Le groupe consacre l'essentiel de ses investissements à ces marques. - La diversification géographique du groupe lui confère des qualités défensives, notamment grâce à la forte exposition de ses branches clés aux clientèles émergentes.

Les points faibles de la valeur

- LVMH est très sensible à l'évolution des taux de change, et notamment du dollar, dans la mesure où les produits de la société sont majoritairement commercialisés dans cette devise. Notons toutefois que LVMH a mis en place des stratégies de couverture contre la baisse du billet vert. - Le groupe est dépendant du yen et des flux touristiques asiatiques, compte tenu de leur engouement pour le luxe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- En tant que valeur du luxe, LVMH est une valeur cyclique, dépendant fortement de l'état de santé de l'économie. - Les ventes du groupe sont traditionnellement élevées au mois de décembre (fêtes de Noël). Les résultats commerciaux de cette période sont donc à suivre avec attention. - En raison de ses boutiques Duty Free, LVMH est dépendant du niveau de fréquentation des aéroports, très sensible au contexte international. -Le groupe peut également être touché par une baisse de la demande de Vins et Spiritueux ou par de lourdes acquisitions. On surveillera notamment en 2008 l'intégration du groupe Les Echos et la cession de La Tribune à Nextradio.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

L'activité des grandes marques de luxe devrait continuer à bien se porter cette année. Le ralentissement économique américain devrait peser davantage sur les griffes dédiées à la classe moyenne que sur celles qui sont plébiscitées par les riches clients. Des groupes comme LVMH, et ses marques telles que Gucci, Bottega Veneta et Yves Saint Laurent, devraient donc bien s'en sortir. Le groupe a d'ailleurs pu accroître ses prix en dollars en 2007 sans que ses ventes aux Etats-Unis en pâtissent. De plus, la demande en provenance d'Asie poursuit son développement. Ainsi, pour le groupe Richemont, la Chine et Hong Kong sont devenus, en 2007, le premier marché des montres Cartier devant les Etats-Unis. Quant au secteur des cosmétiques, les analystes craignent un ralentissement de la demande de produits de grande consommation aux Etats-Unis, qui pourrait impacter les résultats de l'Oréal. Néanmoins, le groupe est diversifié géographiquement avec une activité qui s'est nettement développée en Europe de l'Est en 2007 (+29,5%), tout comme en Amérique latine (+14,3%).