En l'espace de 24 heures, le groupe British Energy a dû mettre à l'arrêt deux de ses centrales nucléaires, sur un parc qui en compte huit au total : voilà qui ne donne guère une image flatteuse des actifs du spécialiste britannique du nucléaire, récemment mis en vente par le Gouvernement.
British Energy a en effet reconnu la nuit dernière que l'un des deux réacteurs de la centrale Hunterston B (Ecosse) avait été mis à l'arrêt mercredi en raison d'un incident technique. Or, la veille l'un des réacteurs de la centrale Sizewell B (Suffolk) avait lui-même été stoppé en raison d'une défaillance du système d'instrumentation !
Par ailleurs le groupe a fait état au titre du premier trimestre d'une baisse de ses bénéfices en raison de la hausse des coûts de maintenance de ses installations vieillissantes, comptant outre son parc nucléaire une centrale à charbon.
Cela risque de décourager les enchères, alors qu'après l'abandon de Vattenfall et de Suez seul EDF a à ce stade déposé un projet de reprise dans le délai demandé par la banque d'affaires chargée du dossier.
Le rachat éventuel de British Energy par l'électricien français, majoritairement détenu par l'Etat, suscite de vives critiques. Pour l'association "Sortir du nucléaire", un rachat du britannique rendrait les contribuables français financièrement responsables d'une bonne partie des déconvenues du nucléaire britannique. "En particulier, EDF va se retrouver propriétaire de vieux réacteurs britanniques très dangereux. Ils doivent d'ailleurs être arrêtés dans les années à venir : EDF est donc en passe d'acheter... des réacteurs en toute fin de vie", indiquait l'association le mois dernier.
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