Le président de Bombardier André Navarri, lors du Forum international des transports de l'OCDE à Leipzig, a appelé à une modification des politiques de transport dans toute l'Europe afin d'encourager les modes de transport durables. "L'état actuel de notre planète exige que nous développions des systèmes de transport intégrés capables de rééquilibrer de façon proactive les trois principaux modes de transport - route, rail et air - afin d'économiser l'énergie, d'atténuer la congestion et de réduire la pollution. La réalité, aujourd'hui et depuis 50 ans, est que la route et l'air dominent toujours en termes d'investissement et de développement, au détriment du rail", a-t-il lancé.
Pour le président du groupe canadien spécialiste du rail et des avions régionaux, "la mobilité durable implique la minimisation du trafic de voitures et de poids-lourds sur les routes, et l'augmentation du trafic de passagers et de marchandises sur le rail... Il s'agit d'un défi clé du 21ème siècle. Les politiques gouvernementales doivent en faire davantage pour encourager les investissements à grande échelle dans un transport public de meilleure qualité. Les responsables politiques doivent radicalement modifier les politiques de transport dans leur pays, tant au niveau national qu'à l'échelle des régions et des communes".
André Navarri a cité des exemples au Royaume-Uni et en Suisse, où les politiques actuelles telles que la taxation sur les comportements qui sont sources de congestion et la taxation des charges utiles des véhicules lourds ont un impact significatif sur la pollution, la congestion et le transfert modal. Il a également fait référence à des exemples issus de certaines des économies à la croissance la plus rapide du monde, notamment l'Inde et la Chine, où le développement du transport durable axé sur les transports en commun et l'infrastructure ferroviaire est au coeur des stratégies de développement économique prévues sur plusieurs années.
Le patron de Bombardier a rappelé que le secteur des transports était à l'origine d'environ 30% des émissions globales de CO2, dont 84% étaient issues du transport routier et seulement 1% du transport ferroviaire. "La réponse se trouve juste sous nos yeux", a-t-il dit.
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