La Russie veut renforcer sa coopération avec EADS, mais n'entreprendra rien d'hostile... Vladimir Poutine s'est voulu rassurant, hier, à l'issue d'une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel. "Nous n'avons aucun plan en vue d'une prise de contrôle hostile" d'EADS, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. Mais, "pour améliorer les positions compétitives des aviations européenne et russe, nous devons joindre nos forces" a-t-il estimé.
M. Poutine a aussi déclaré au Süddeutsche Zeitung paru ce mercredi, qu'il était "personnellement favorable" à augmenter la participation russe dans EADS (5% actuellement), mais qu'"une décision finale n'a pas été prise".
Du côté d'EADS, si on accueille favorablement les coopérations industrielles (une co-entreprise à 50/50 avec le russe Irkout a été annoncée hier), on reste opposé à l'entrée d'intérêts russes au sein du conseil d'administration. Arnaud Lagardère co-président du conseil, a indiqué ce matin dans 'Les Echos', qu'EADS "n'a pas l'intention de remettre en cause son pacte d'actionnaires, au niveau de la composition de l'actionnariat". "Nous ne savons pas si les Russes continuent ou non à acheter des titres, mais s'ils veulent augmenter leur coopération avec EADS, ils n'ont pas besoin d'en passer par là", a-t-il ajouté.
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